Auteur : Norbert-Joseph WEYNS.
 
Tome 12 - Colonne 1602
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Titre de l'article : PIERRE DE HERENTALS, prémontré, 1322-1390/1.
Début de l'article :
— Pierre naquit en la fête de Saint-Pierre-aux-Liens, le 1er août 1322, à Herentals (Belgique). Ayant passé près de douze ans à l'école, il se rendit, en 1342, à Avignon, à la cour pontificale, « en vue d'obtenir une grâce ». Le pape Clément VI, récemment élu, venait d'annoncer des « grâces générales », à savoir une grandiose collation de bénéfices. Arrivé sur place, Pierre apprit que le nombre des solliciteurs s'élevait à quelque cent mille, des clercs pauvres de partout dans le monde. Déçu, il regagna son pays et entra chez les Prémontrés de l'abbaye de Floreffe, non loin de Namur. Il y devint chapelain de l'abbé Thierry de Warnant (1342-1361) et prieur. La chronique rimée de Floreffe, écrite de 1462 à 1473 par Henri d'Opprebais, l'appelle « de Floreffe le bon prieur, pour ses nobles oeuvres et valeur ». Il mourut le 12 janvier 1390 ou 1391. Œuvres. — 1. W. De Roy a publié (OGE, t. 19, 1945, p. 170-207) cinq lettres de Pierre adressées à un chanoine régulier de Groenendaal, nommé Jean de Hollande, avec quatre réponses de celui-ci. Jean de Hollande ne se trouve pas inscrit dans l'obituaire de Groenendaal, mais W. De Roy l'identifie avec Jean de Schoonhoven. Selon A. Gruijs, cependant, il pourrait s'agir de Jean de Hollaere, lui aussi chanoine de Groenendaal (DS, t. 8, col. 730). De toutes façons, c'était un jeune religieux, que Pierre avait rencontré à Groenendaal et qui devint son ami et son confident. Dans sa correspondance avec lui, commencée le 5 octobre 1383, le vieux prieur se montre 1603 aussi soucieux de l'Église déchirée par le schisme que fatigué du tracas des affaires temporelles, l'empêchant de vaquer à la contemplation à la mesure de ses désirs. Péniblement il cherche son équilibre entre la contemplation et l'action. Le souvenir enthousiaste de Groenendaal lui inspire un bel éloge de cette communauté (DS, t. 8, col. 665). A l'occasion, il fait preuve d'une conception particulièrement élevée de l'amitié. Dans une de ces lettres, Pierre raconte comment il avait accepté un bénéfice paroissial. S'étant rendu compte d'avoir quitté le paradis des contemplatifs pour l'exil de Babylone, il regagna bien vite son abbaye. 2. Le 3 juillet 1364, Pierre acheva, en...

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