Auteur : Jean LONGÈRE.
Tome 12 - Colonne 1639
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Titre de l'article : PIERRE DE POITIERS, chancelier, † 1205.
Début de l'article :
— 1. Vie. — 2.
Œuvres. — 3.
Doctrine.
Vie.
supra) avant l'élévation de celui-ci au siège épiscopal de la ville en 1158. Selon Albéric des Trois-Fontaines, il occupe à partir de 1169 la chaire de théologie qu'avait Pierre le Mangeur (cf.
supra;
Chronica, MGH
Scriptores, t. 23, Hanovre, 1874, p. 853, 15). Vers la fin de l'épiscopat de Maurice de Sully, en 1193, il succède à Hilduin comme chancelier ; à ce titre il surveille l'enseignement donné au cloître Notre-Dame, nomme les maîtres chargés de
licentia docendi. Il conserve cette charge jusqu'à sa mort, en 1205. Quelques difficultés surgissent durant l'exercice de ses fonctions. En 1198, Eudes de Sully et le chapitre de Notre-Dame censurent la fête des fous alors très appréciée du monde étudiant ; l'autorité ecclésiastique s'élevait contre les amusements qui accompagnaient l'entrée et la sortie du roi des fous à Notre-Dame (
Cartulaire de l'église Notre-Dame de Paris, éd. B. Guérard, coll. de documents inédits sur l'histoire de France, 1
resérie, t. 1, 1850, p. 72, n. LXXVI). Plus grave est le conflit qui oppose en 1200 les étudiants et les bourgeois de Paris qu'appuie le prévôt du roi. Maîtres et élèves menacent de suspendre les cours et de quitter Paris si l'on ne punit pas les meurtriers des clercs. Philippe-Auguste fait arrêter le prévôt et quelques-uns de ses complices ; dans une charte de juillet 1200, il confie les écoliers de Paris à la juridiction de l'Église : dès sa prise de fonction tout prévôt devra s'engager par serment à respecter les clauses du privilège ; ainsi se trouve renforcé le droit de l'évêque de Paris et de son chancelier (
Chartularium Uniuersitatis Parisiensis, éd. H. Denifle et É. Chatelain, t. 1, Paris, 1889, p. 59, n. 1). Plusieurs fois la papauté charge Pierre de Poitiers de régler des différends : entre les moines de Saint-Éloi et les chanoines de Saint-Victor (lettre de...
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