Auteur : Willibrord-Christian VAN DIJK.
Tome 12 - Colonne 1653
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Titre de l'article : PIERRE DE POITIERS, capucin, † 1684.
Début de l'article :
— Pierre, dont on ignore la date de naissance, prit l'habit religieux le 10 octobre 1625. En 1648 il commence une longue série de charges en étant élu 4e définiteur provincial de Touraine.
En cette qualité, il est à Nantes le 26 avril 1648 et signe le protocole par lequel la Province de Touraine cède six couvents à celle de Bretagne. C'est le point de départ d'un schisme chez les Capucins tourangeaux : Pierre tient ferme à l'exécution des décrets de cession et à l'union des religieux. Dans cet esprit, il renonça à sa voix passive au chapitre de 1653, et en 1654 il sera désigné comme assistant du commissaire général Claude de Bourges pour la pacification de la province. En 1650, il avait été nommé maître des novices : sa méthode de formation attira de nombreuses vocations. En 1653 il est confesseur des Capucines de Tours, en 1655 2e définiteur et gardien de Tours, puis provincial de 1657 à 1659, en 1661 et 1662 ; il redevient 1er définiteur et de nouveau provincial de 1663 à 1665 et de 1669 à 1671.
Cette année-là, étant au chapitre général à Rome, il y est élu définiteur général. Clément X et Innocent XI l'eurent en grande estime et ce dernier lui donna les restes du martyr saint Irénée. Il les ramènera à Poitiers et sa soeur, Mme de Chantgnien, fera aménager au couvent une chapelle pour les y conserver. A Rome Pierre est directeur spirituel de la reine Christine de Suède. De retour en France il est réélu provincial de 1679 à 1681, année où il promulgua un règlement pour la province. Il meurt à Poitiers en 1684 et est enterré dans la chapelle de saint Irénée.
Pierre de Poitiers aurait laissé manuscrites des oeuvres de philosophie et de théologie, mais on ne connaît de lui qu'un ouvrage imprimé : Le jour mystique ou l'éclairicssement de l'oraison et théologie mystique« par le R.P. P. de P. Provincial des Capucins de la Province de Touraine » (2 vol., Paris, Denys Thierry, 1671). On voit que l'auteur gardait un demi anonymat. Séraphin de Bourgogne l'a publié en latin :
Dies mysticus… (Rome, Angelo Tirassi, 1675). Comme les approbations s'échelonnent de 1669 (à Rome par François Pallu, le fondateur des Missions étrangères de Paris, puis Rouen, par Louis-François d'Argentan) jusqu'en 1671 (Paris), on sent que l'auteur a longuement...
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