Auteur : Gerardo CAPPELLUTI.
 
Tome 12 - Colonne 1676
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Titre de l'article : PIERRE DE VÉRONE (SAINT), dominicain, † 1252.
Début de l'article :
— Pietro da Verona naquit à Vérone à la fin du 12e siècle. Il fut reçu dans l'ordre des Prêcheurs, sans doute par le fondateur lui-même, vers 1220 ou 1221, à Bologne où il étudiait le droit. Il suivit l'exemple de saint Dominique en prêchant au centre et au nord de l'Italie. En 1232 il joua un grand rôle dans la fondation à Milan de la « Société de la foi », formée de laïcs engagés dans la lutte contre l'hérésie des patarins, et de la « congrégation de la Vierge », en vue de regrouper les fidèles catholiques, de les instruire et de promouvoir la dévotion envers Marie, discréditée par ces hérétiques. A Florence, en 1245, il aurait donné son appui et ses conseils aux sept fondateurs des Servites. Homme de gouvernement, il fut successivement prieur à Asti, Plaisance et Milan. En 1251, Innocent IV qui, lors de son passage à Milan, y avait constaté la division des fidèles et le progrès de l'hérésie, confia l'office d'inquisiteur à Pierre qui travaillait là depuis des années. Cette nomination suscita l'hostilité et même un complot contre le dominicain : en avril 1252, alors que, se rendant de Côme à Milan, il traversait le bois de Barlassina, il fut assailli par l'un des sicaires qui lui fendit le crâne et blessa à mort son 1677 compagnon. Son meurtrier entra par la suite chez les Prêcheurs comme frère coadjuteur et y termina ses jours dans la pénitence. Onze mois plus tard, en mars 1253, Innocent IV canonisa Pierre. Il est enseveli à Milan, dans l'église Saint-Eustorge. On attribue à Pierre de Vérone avec grande vraisemblance une somme contra patarenos manuscrite, incomplète, qui le montre pleinement au courant des erreurs et superstitions de ces hérétiques, notamment par rapport à l'Incarnation du Verbe et donc par rapport à la Vierge ; ces vérités étaient précisément l'objet de la prédication des premiers dominicains et de leur doctrine spirituelle. Pierre s'occupa aussi de religieuses cloîtrées, groupées sous la règle de Dominique, et qui avaient pour tâche de soutenir par la prière et la pénitence l'apostolat des Prêcheurs. C'est dans ce cadre que se situe la découverte d'un manuscrit laissé par le martyr et dans lequel on retrouve, avec un ton quasi autobiographique, les traits de sa forte spiritualité. Il...

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