— Né à Pérouse, Pierre-Baptiste fit profession chez les Mineurs de l'Observance de la province de Saint-François (Ombrie). En mai 1648, il est lecteur de philosophie à Foligno et en novembre 1650 à Monteripido, aux portes de sa ville natale. L'année suivante, il enseigne la théologie au couvent de Citerna, puis à Assise (Sainte-Marie-des-Anges), où il est nommé lecteur général. Vers 1652, il quitte l'enseignement et devient prédicateur ; il meurt à Monteripido le 13 juillet 1677.
On lui attribue un opuscule : Scala dell'anima per giungere in breve alla contemplatione, perfettione e unione con Dio. L'édition de Macerata en 1675 est la seule connue ; celle de l'année précédente, à Pérouse, demeure introuvable. En est-il vraiment l'auteur ? la question reste posée, car certains historiens suggèrent qu'elle serait l'oeuvre d'un prêtre, confesseur des religieuses Franciscaines du monastère de Sainte-Agnès de Pérouse, Gaspare Bartocceti.
Cet opuscule comprend trois petits traités, dont les deux premiers sont une compilation sur l'oraison, avec ses différentes parties et affections, et des Exercices spirituels de la vie purgative pour monter au ciel par les degrés de la contemplation. Le troisième est intitulé Fabbrica spirituale ; vient enfin une lettre écrite par l'auteur (sans précision) à quelques-unes de ses filles spirituelles.
En fait l'ouvrage n'est qu'un plagiat littéraire du Breve compendio d'Achille Gagliardi, qui eut une grande influence (DS, t. 6, col. 53-64). La Scala fut mise à l'Index des livres prohibés le 29 novembre 1699 dans le contexte de l'affaire quiétiste. Le livre demeure un témoin d'une mystique qui circulait en plusieurs cercles religieux de l'Italie centrale de la fin du 16e siècle et surtout dans le suivant.
M. Petrocchi, Storia della spiritualità italiana, t. 2, Rome, 1978, p. 231-33. — Stanislao da Campagnola, La « scala dell'anima » di Pietro Battista da Perugia e il « Breve compendio » di Achille Gagliardi. Un plagio letterario, CF, t. 49, 1979, p. 5-21. — DS, t. 7, col. 2256.
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