Auteur : André GUITTON.
 
Tome 12 - Colonne 1679
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Titre de l'article : PIERRE-JULIEN EYMARD (SAINT), fondateur des Pères du Saint-Sacrement et des Servantes du Saint-Sacrement, 1811-1868.
Début de l'article :
— 1. Données biographiques. — 2. Activités apostoliques. — 3. Expériences spirituelles et spiritualité eucharistique. — 4. Ses écrits et leur influence.5. Congrégations eymardiennes.
1. Données biographiques.
1° PRÊTRE ET MARISTE.
— Pierre-Julien Eymard est né le 4 février 1811 à La Mure d'Isère, dixième et dernier enfant d'une famille originaire de l'Oisans. En 1804, Julien, son père, veuf avec six enfants, s'était remarié avec Madeleine Pelorce et était venu s'installer à La Mure comme coutelier et presseur d'huile. La famille fut éprouvée par des deuils successifs : à la naissance de Pierre-Julien, sept des enfants étaient décédés en l'espace de quelques années. Lui-même et sa soeur Marie-Anne, issue du 1680 premier mariage, seront les seuls survivants. La foi chrétienne aide à supporter les épreuves, elle imprègne toute la vie. Sur ce plateau de la Matheysine où la vie est dure, la religion est fervente et austère, marquée par le jansénisme. Tout enfant, Pierre-Julien connaît cette piété austère, il multiplie les pénitences et les visites au Calvaire de la cité et s'astreint à une vigilance extrême. Néanmoins, au terme de sa vie, ce qu'il note c'est son attrait eucharistique : « La plus grande grâce de ma vie a été une foi vive au T.S. Sacrement, dès mon enfance » (Retraite de Saint-Maurice 1868, p. 15). Il fait sa première communion à 12 ans et, dès lors, songe à être prêtre. Mais son père s'oppose à son projet. En 1829, un essai au noviciat des Oblats à Marseille se solde par un échec : préjugeant de ses forces, il revient à La Mure exténué. Son père étant mort le 3 mars 1831, Eymard, libre de son avenir, entre en septembre au grand séminaire de Grenoble et, le 20 juillet 1834, il est ordonné prêtre par Mgr Philibert de Bruillard. L'abbé Eymard s'initie d'abord au ministère comme vicaire à Chatte. En 1837, il est nommé curé de Monteynard. Il poursuit de façon systématique sa formation intellectuelle. Lorsqu'en 1839, le P. Touche, missionnaire oblat, lui apprend l'existence de la Société de Marie, il opte pour la vie religieuse...

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