— Désiré-Hippolyte Pinart naquit le 26 juillet 1806, à Esmery-Hallon (Somme). Commencées (1816) à Ham, localité voisine, et poursuivies au collège de Compiègne (Oise), ses études secondaires le menèrent (octobre 1827) au grand séminaire de Beauvais. Mais au bout de trois mois, il devenait, pour raison de santé, professeur au petit séminaire de Saint-Germer. Peu à peu, bibliothécaire, professeur d'italien, de botanique, 1767 d'entomologie, maître d'orchestre et de chapelle, créateur d'un musée, il continuait sa préparation au sacerdoce et assurait désormais lui-même le développement de sa vaste formation culturelle. En 1831, il était ordonné prêtre. On remarquait son goût du recueillement, de la prière profonde, son zèle. Sa direction spirituelle fut bientôt appréciée « d'une nombreuse jeunesse », de confrères, voire des supérieurs ; il rédigeait des ouvrages, en particulier de spiritualité, et il projetait l'institution d'une congrégation diocésaine pour l'éducation chrétienne des jeunes filles de la campagne. Nommé (1839) vicaire à Saint-Étienne de Beauvais, il s'employa principalement à la direction spirituelle, aux relations pastorales « avec les paroissiens de tout rang », même avec les « malheureux exilés espagnols ou polonais », à la rédaction d'ouvrages, à leur diffusion. Chanoine honoraire (1851), déchargé du vicariat (1852), il fut nommé Directeur de l'Œuvre des Bons Livres dans le diocèse, et songeait à l'éducation charitable d'orphelins. Il mourut le 6 avril 1854. Membre de la Société entomologique, l'un des fondateurs de la Société académique de l'Oise, il était vice-président de la section des Sciences naturelles. En dépit d'une courte vie, Pinart a beaucoup publié (y compris pour la jeunesse) : voir le Catalogue des livres imprimés de la B.N. de Paris, t. 137, col. 782-88. Ces publications concernent les études classiques, les sciences naturelles, des sujets récréatifs, la civilité chrétienne, la vie spirituelle. Ont trait à la spiritualité (éd. nombreuses, même une vingtaine d'années après sa mort) : — Les Flammes de l'amour de Jésus ou preuves de l'ardent amour que Jésus-Christ nous a témoigné dans l'oeuvre de notre rédemption, Paris-Lyon, 1836 ; 14

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