— 1. Vie. — 2. Écrits. — 3. Spiritualité.

1. Vie.

1° Principales étapes.

— Gérard Groote (en néerlandais = magnus, grand) est né en 1340 à Deventer, diocèse d'Utrecht. Ses parents étaient pieux : son père, Werner, remplissait des charges importantes dans l'administration municipale ; sa mère s'appelait Heilwich van der Basselen ; ils habitaient dans la rue des Béguines. De ses jeunes années peu de détails nous sont parvenus ; les plus anciennes biographies disent en termes généraux qu'il était intelligent et doué, et qu'on l'entourait de beaucoup de soins. Sa mère mourut lorsqu'il avait à peine dix ans, victime de la peste noire en 1350, et vraisemblablement son père mourut aussi la même année. Un oncle paternel, Johan van Ockenbroeck, se chargea de son éducation. Chez ses parents, Gérard avait dû déjà recevoir un enseignement élémentaire ; il suivit jusqu'à quinze ans, à l'école du chapitre de Deventer, les cours du trivium : la grammaire, la rhétorique et la dialectique ; en 1355, à quinze ans, il partit pour Paris, où il commença le quadrivium : arithmétique, musique, géométrie et astronomie ; ces disciplines, enseignées dans un cadre philosophique, constituèrent la base de sa formation ultérieure. En 1358, — à dix-huit ans il lui fallait une dispense —, il fut reçu maître-ès-arts ; ce qui lui permettait et d'enseigner lui-même et d'accéder aux études supérieures : droit, médecine ou théologie. Il resta, avec des interruptions plus ou moins notables, encore une dizaine d'années à Paris. Il retourna, pendant ce temps-là, plusieurs fois à Deventer. Il aurait alors également étudié à Cologne, selon Thomas a Kempis, et, selon Pierre Horn, à Prague. D'après un renseignement recueilli dans l'Auctarium universitatis parisiensis (éd. H. Denifle et É. Châtelain, t. 1, Paris, 1894, p. XXXVIII), il aurait fait aussi des études complémentaires 266 de droit civil à l'université d'Orléans. Quoi qu'il en soit, il est mentionné en 1363 et 1366 comme étudiant en droit à Paris. Bien que par curiosité il se sentît attiré aussi bien par les sciences...

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