Auteur : Michel VEISSIÈRE.
 
Tome 12 - Colonne 1769
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Titre de l'article : PINELLE (LOUIS), évêque de Meaux, vers 1465-1516.
Début de l'article :
— 1. Vie. — 2. « Les quinze fontaines vitales ».
1. VIE.
— Né dans le Bourbonnais, à Montluçon, vers 1465, Louis Pinelle fut formé au collège de Navarre, à Paris, comme grammairien (1480), puis comme théologien (à partir de 1482). Il y eut tout le temps d'étudier la Bible et les Sentences de Pierre Lombard, de faire connaissance avec les pensées, toujours vivaces en ce collège, de Pierre d'Ailly, de Jean Gerson, de Nicolas de Clamenges et de Nicole Oresme. Docteur en théologie en 1491, il enseigna cette « science » à Navarre et devint grand maître du collège en 1497 après le départ de Jean Raulin pour Cluny, y poursuivant son oeuvre dans la même ligne, nominaliste (publication du cours de Raulin sur l'Organon d'Aristote, 1500). De Raulin, Pinelle avait aussi hérité un désir d'une restauration chrétienne qu'il put mettre en oeuvre comme chanoine de Notre-Dame de Paris, chancelier de l'Église de Paris, auprès du nouvel évêque de cette ville, Etienne Poncher, élu en 1503, qui le prit bientôt comme vicaire général in spiritualibus. Pinelle contribua à la réforme de l'abbaye bénédictine de Montmartre, rattachée alors à la congrégation de Fontevrault dont il révisa les statuts ; à la réforme des monastères d'hommes de Saint-Séverin de Château-Landon (diocèse de Sens), de Saint-Calliste de Cysoing (diocèse de Tournai), de Notre-Dame de 1770 Livry (diocèse de Paris). Il eut aussi à s'occuper de l'Hôtel-Dieu de Paris ainsi que des monastères bénédictins liés à Chezal-Benoît. Devenu évêque de Meaux en 1511, il y tint aussitôt un synode. Il insista auprès des prêtres sur le recours à l'Opus tripartitum de Gerson, sur l'instruction chrétienne des fidèles et réagit vigoureusement contre les superstitions et les abus des proclamations d'indulgences et des quêtes consécutives. Il traita aussi de la discipline des sacrements (eucharistie, pénitence, mariage, baptême) et insista sur la dignité de vie des clercs. Par ailleurs, il continua à se soucier de la réforme des monastères : ainsi des fontevristes de Fontaine-les-Nonnes et de Collinances, dans son diocèse. C'est aux religieuses réformées de Fontevrault, connues de lui avant son...

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