Auteur : Dominic-Aidan BELLENGER.
 
Tome 12 - Colonne 1773
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Titre de l'article : PINKNEY (MILES), prêtre, 1599-1674.
Début de l'article :
— Miles Pinkney, plus connu sous le nom de Thomas Carre, naquit en 1599 à Brancepeth, comté de Durham, d'une famille honorable sans être de la noblesse. Il fut baptisé dans l'Église protestante et se convertit au catholicisme dans sa jeunesse. Admis au séminaire de Douai, créé pour le clergé catholique anglais, il fut ordonné prêtre le 15 juin 1625 à Cambrai. Il passa la majeure partie de sa vie sur le continent, bien qu'on raconte qu'il traversa plus de soixante fois la Manche pour affaires (Obit Book of the English Canonesses of Our Lady of Sion 31 octobre 1674). Le 3 octobre 1627, il est fondé de pouvoir du 1774 collège de Douai et, en tant que tel, consulté sur les questions financières relatives au collège et à la Mission anglaise. Il devint, en 1644, membre du Chapitre, organe de gouvernement du clergé catholique anglais. Pinkney était passé vers le début de 1634 de Douai au collège d'Arras à Paris. Ce collège d'Arras, installé en 1611 dans une partie d'un immeuble du Faubourg Saint-Jacques appartenant à l'abbaye de Saint-Vaast d'Arras, représentait pour les écrivains polémistes de l'Église d'Angleterre un véritable centre sous la direction de Mgr Richard Smith (1567-1655) et sous le patronage du cardinal de Richelieu, « grand bienfaiteur des Anglais à l'étranger » (Dodd, Church History, t. 3, p. 294). Pinkney fut une des figures marquantes de ce centre. Mais parmi ses relations, la place principale est à donner au couvent anglais des Chanoinesses de Notre-Dame de Sion. Ce couvent, fondé en 1634, devait beaucoup de son dynamisme à sa première supérieure, Mary Tredway (1593-1677). Quand elle rencontra Pinkney pour la première fois, elle était religieuse au couvent français de Notre-Dame de Beaulieu à Douai. Smith, grâce à ses relations avec la Cour, facilita beaucoup la fondation du couvent anglais et les débuts de la nouvelle communauté à Paris. Pinkney y apporta sa direction spirituelle et son expérience financière. Il donna à cette maison son caractère spécifique : communauté ne recevant que des anglaises, sous la juridiction de l'archevêque de Paris et avec des prêtres séculiers comme confesseurs. Du vivant de Pinkney, le couvent de la rue des Fossés-Saint-Victor représentait le meilleur établissement catholique anglais pour...

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