Auteur : Pierre RAFFIN.
 
Tome 12 - Colonne 1779
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Titre de l'article : PINY (ALEXANDRE), frère prêcheur, 1640-1709.
Début de l'article :
— 1. Vie. — 2. Doctrine. — 3. Œuvres.
1. VIE.
— Alexandre Piny naquit à Allos (Alpes de Haute-Provence) le 25 février 1640, et non à Barcelonette en 1638, comme l'écrivent la plupart de ses biographes. Son père était à la fois notaire ducal et député d'Allos. Sa mère était d'une grande piété. Vers l'âge de seize ans, il prit l'habit des frères prêcheurs au couvent de Draguignan, qui appartenait à la province de Provence. Ses études achevées, après l'avoir employé quelque temps à la prédication, ses supérieurs l'envoyèrent enseigner la philosophie et la théologie à Marseille d'abord, puis à Aix, où se trouvait le Studium generale de la province. En 1671, il fut nommé régent des études, et, en 1675, fait maître en théologie. Ce titre lui était décerné comme récompense de son enseignement oral et des ouvrages qui étaient déjà sortis de sa plume. En 1666, il avait fait paraître en latin à Lyon un petit ouvrage sous le titre : Questions disputées entre les thomistes et les molinistes et, en 1670, en cinq petits tomes, un Cours de philosophie, selon la méthode de saint Thomas. Lorsque, avec le concours de Louis XIV, le maître de l'Ordre Jean-Thomas de Rocaberti, voulant réformer le couvent parisien de Saint-Jacques, demanda à chacune des huit provinces françaises d'y envoyer deux de ses religieux parmi les plus doctes et les plus observants, Piny fut désigné (20 avril 1675). Le conseil de 1780 Saint-Jacques le nomma maître des étudiants et professeur d'Écriture sainte en même temps que sous-prieur. Il séjourna seize années consécutives à Saint-Jacques, au cours desquelles il publia ses grands ouvrages, en 1680, un Summae angelicae S. Thomae Aquinatis compendium…, et, la même année, une Vie de la Mère Madeleine de la Sainte Trinité, fondatrice de l'Ordre de Notre Dame de la Miséricorde. Les années suivantes, il se fit connaître et apprécier d'un large public par plusieurs ouvrages de vulgarisation ; ouvrages qu'on peut regarder comme le résumé des instructions qu'il adressait chaque semaine aux étudiants de l'Ordre, dont il avait la direction. Ayant acquis par là une certaine...

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