Auteur : Georg DEICHSTETTER.
 
Tome 12 - Colonne 1785
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Titre de l'article : PIRCKHEIMER (CARITAS), Clarisse, 1467-1532.
Début de l'article :
— Caritas Pirckheimer appartenait à une ancienne famille patricienne de Nuremberg. Son père, Hans, docteur en droits civil et canonique, était au service du prince-évêque d'Eichstätt ; sa mère, née Löffelholz, était aussi d'une famille patricienne nurembergeoise. Le 21 mars 1467, leur première fille, Barbara, naquit à Eichstätt. A douze ans, elle fut confiée aux Soeurs de Sainte-Claire, dont le couvent avait bonne réputation quant à la vie religieuse (il s'était agrégé en 1452 à l'Observance franciscaine de Strasbourg), à la culture et à l'éducation. A seize ans, elle obtint la permission d'entrer comme Clarisse dans ce même couvent ; elle reçut le nom de Caritas. 1786 Son frère Willibald, né en 1470, la mit en relation avec les plus grands humanistes de son temps, en particulier avec Konrad Celtis. Dans une lettre d'elle qu'elle lui adresse, elle écrit : « Il me faut encore dire quelques mots sur ma responsabilité à l'égard de mon nom, Caritas. Je le porte, mais pour dire la vérité, rien que de nom et pas en réalité. Jean Gerson, le Docteur de Paris, atteste, bien sûr, que la théologie mystique n'est rien d'autre que l'art de l'amour ou de la Caritas, l'art, dans le savoir, d'aimer Dieu ». (G. Krabbel, citée infra, p. 49). En cette période naquit l'amitié entre le prieur de Saint-Laurent, Sixte Tucher et Caritas. Quarante lettres qui nous restent du premier (les réponses de Caritas n'existent plus malheureusement) permettent de se faire une idée du sens profondément religieux de Caritas. En 1503, Caritas fut élue abbesse à l'unanimité. Suivent vingt années paisibles pendant lesquelles elle veille à la formation de ses soeurs au point de vue intellectuel et spirituel. En 1524, la « nouvelle doctrine » de Martin Luther gagnant toujours du terrain, le Conseil de la ville de Nuremberg voulait que la cité entière se ralliât à cette doctrine. Au commencement de mars 1525, se tint un colloque à la suite duquel le Conseil introduisit la Réforme. L'abbesse du couvent de Sainte-Claire refusa de l'accepter. Sur quoi le Conseil intendit aux Déchaux toute prédication et charge d'âmes dans le couvent de Sainte-Claire (Die Denkwürdigkeiten, éd. Renner, p. 28 ; trad. Heuzey, p. 39-40). Le 21 mars...

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