— Né vers 1612 à Blesle (Haute-Loire), Jacques Planat fut ordonné prêtre à Saint-Flour le 6 juin 1637 et prit les grades de docteur en théologie et en droit canonique. Ayant rencontré Jean-Jacques Olier qui prêchait des missions près de Brioude en juin 1636, il l'aida un peu plus tard à la paroisse Saint-Sulpice de Paris (1643-1645 ?), mais sans s'agréger à la « petite société » du séminaire. L'évêque de Pamiers, Fr.-É. de Caulet, issu du même groupe, le prit alors comme grand-vicaire (1645-1651 ?). Planat participa ensuite à des missions en Vivarais, puis fut grand-vicaire de Béziers. A partir de 1659, il fit partie de la petite communauté 1795 de Notre-Dame de l'Hermitage (aux confins du Forez, diocèse de Clermont), centre de missions et de retraites pour ordinands : il en fut le supérieur pendant près de vingt-cinq ans, jusqu'à sa mort le 26 décembre 1684 (DS, t. 2, col. 1162). Il a composé, dans un latin élégant, Schola Christi, 4 vol., Béziers, 1656, recueil de méditations suivant les étapes de la vie chrétienne (adaptation par J.-B. La Sausse, 1791-1792, DS, t. 9, col. 318-20) ; — Regula Cleri, Béziers, 1656, 1677, un des meilleurs traités du temps sur la spiritualité des clercs ; — Hymnodia coelestis, Clermont, 1679, qui groupe 326 hymnes de sa composition, dont toute une partie chante la « théologie mystique » (car Planat, comme plusieurs bérulliens, s'exprime souvent au moyen des catégories dionysiennes). — Pour sa communauté et pour les religieuses ou les laïcs, il a publié à Béziers, 1675, L'Adoration de la Chambre de Jésus-Christ, proposant des formules d'adoration calquées sur les offices liturgiques, et un Petit bréviaire en français. Malgré le Catalogue général de la Bibl. Nationale de Paris, il n'y a pas de raison de lui attribuer le Tableau d'une vraie religieuse (1817, mais déjà vers 1792) qui est de J.-B. La Sausse. En revanche, il semble être l'auteur des Diverses instructions pour prêcher, catéchiser et confesser, avec les Principaux devoirs d'un bon curé (Béziers, 1659 ; Rouen, 1663), trois livrets ignorés des bibliographes, mais bons témoins de la pastorale concrète de son époque. L. Bertrand,

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