Auteur : Théodore KOEHLER.
Tome 12 - Colonne 1795
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Titre de l'article : PLANCTUS MARIAE.
Début de l'article :
— 1. Genre littéraire.— 2.
En Orient.— 3.
En Occident.
Planctus Mariaedésigne une composition liturgique, dévotionnelle ou théâtrale, dans laquelle l'auteur veut exprimer la « lamentation », la compassion de Marie devant les souffrances de son Fils, notre Sauveur, en particulier au pied de la croix (allemand :
Marienklage; grec :
thrènos)
.La Bible a servi de source : Jacob pleurant son fils Joseph, les lamentations de Jérémie-Baruch, la référence évangélique à
Jér.31, 15 (Rachel pleure ses enfants), les lamentations des femmes sur Jésus allant au Calvaire (
Luc23, 27) ; ces textes ont été utilisés pour commenter
Jean19, 25 (Marie au Calvaire), surtout quand on y ajouta
Luc2, 35 (prophétie de Siméon annonçant à Marie qu'un glaive transpercerait son âme). On peut aussi noter une influence des coutumes gréco-romaines, juives, et surtout orientales (persanes entre autres) qui prévoyaient des lamentations officielles ou spontanées lors des funérailles ; et pour le théâtre religieux enfin, l'exemple des pleureuses dans les tragédies antiques. Les
planctus Mariaesont toutefois des créations originales de la piété chrétienne, en particulier en liturgie. Ils ont exprimé l'amour de l'Église envers la Mère du Christ, dans la découverte de son rôle au Calvaire ; le désir de compatir plus parfaitement à la passion du Sauveur a conduit l'Église à la compassion avec Marie, à l'union aux souffrances de la Mère dans la passion du Fils. Bien d'autres « lamentations » furent composées pour s'unir aux sentiments de ceux et celles qui assistèrent, d'après les Évangiles, à la passion de Jésus ; les
planctus Mariaesont les plus nombreux, les plus typiques du genre. L'Église a fait son choix dans cette littérature, rejetant les dramatisations
esiècle, par la représentation de la Vierge évanouie au pied de la croix. On trouve ces thrènes ou
planctusen Orient comme en Occident. L'influence de...
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