— Né à Bersée (Nord), le 29 décembre 1608, Jacques Platel fit ses études jusqu'au grade de maître ès arts au collège d'Anchin, tenu par les Jésuites à Douai, et fut reçu à leur noviciat de Tournai le 4 octobre 1628. Après un an de rhétorique supérieure à Lille et une troisième 1803 année de philosophie à Huy, il fut régent à Aire-sur-la-Lys en 1632-1634. Le collège d'Anchin le revit pour quatre ans de théologie. Ordonné prêtre en 1637, son troisième an achevé à Armentières, il revint à Douai pour y rester 42 ans. Il y enseigna la philosophie de 1639 à 1651, puis la théologie. Recteur de Douai en 1670-1673, il fut ensuite préfet des études jusqu'à sa mort, le 7 janvier 1681. On doit à Platel des ouvrages philosophiques et théologiques ; le principal est la Synopsis cursus theologiae qui fut d'abord éditée par un ancien élève de Platel (Douai, 1661) ; celui-ci la refondit et la publia en 3 vol. (Douai, 1678-1680), puis il y ajouta un De Incarnatione (1682), et son confrère Fr. de Fourmestraux † 1683 compléta l'ouvrage avec un 5e vol. De Sacramentis (1683). L'ensemble fut réédité à Douai en 1692-93 et en 1704 ; à Cologne en 1687-88, 1694 et 1729-30 ; enfin par Th. Bouquillon † 1902 à Bruges-Lille en 1884-86. Platel fut pris à parti par les Jansénistes ; ce qui engendra une polémique (cf. Sommervogel). Il défend l'Immaculée Conception et l'infaillibilité pontificale. Il a reproduit dans sa Synopsis l'acte de consécration de l'université douaisienne à la Vierge immaculée en 1662, sur la proposition de la congrégation mariale académique. Dans le domaine spirituel, Platel n'a publié que La reveue de l'homme intérieur qui peut se pratiquer chaque mois et chaque semaine (Douai, 1670 ; 5e éd. corrigée, 1680). D'une argumentation très logique et brièvement, Platel utilise l'examen et la récollection ignatiens pour faire progresser dans le service de Dieu ; il donne une grande place à la lutte contre l'amour propre, qu'il faut remplacer par celui de Jésus Christ aimant Dieu seul (cf. ch. 6, n. 4). Sommervogel, t. 6, col. 877-83 ; t. 12 (Rivière), col. 2005 et 5152. — Bouquillon, préface à son éd. de la

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