Titre de l'article : POIRTERS (ADRIEN), jésuite, 1605-1674.
Début de l'article :
— 1.
Vie. — 2.
Écrits. — 3.
Doctrine spirituelle.
— Adriaen Poiriers naquit à Oisterwijk (non loin de Bois-le-Duc, duché de Brabant) le 2 novembre (?) 1605, fils de Jan Adriaen et de Wilhelmina Verhoelinck. Vers 1618, il commença ses humanités au collège des Jésuites à Bois-le-Duc, où il eut comme professeur le poète néolatin S. Hosschius (1596-1653). Il fit ses études de philosophie à Douai et y fut admis dans la Compagnie de Jésus le 25 juillet 1625.
Après son noviciat à Malines (1625-1627) et son juvénat à Anvers (1628), il enseigna dans les collèges de Malines (1628-1631) et de Maastricht (1631-1634). Il étudia la théologie
1837 au scolasticat de son ordre à Louvain et fut ordonné prêtre le 20 mars 1638. La publication de deux poèmes de circonstance quelques mois plus tard fut le prélude de sa prodigieuse carrière d'écrivain populaire. Cette même année il fut nommé aumônier de la mission navale à Dunkerque (1638).
Après son troisième an de probation à Lierre (1639), on lui confia durant son séjour à Louvain (1640) la composition de poèmes pour l'
Afbeeldinghe van d'eerste eeuwe der Societeyt Iesu, adaptation néerlandaise de l'
Imago primi saeculi Societatis Iesu,
— tâche dont il s'acquitta avec grand succès. Durant plus de 30 ans, malgré une santé déclinante, il fut prédicateur et confesseur dans diverses maisons de la Compagnie : Ruremonde (1641-1646), Anvers (1646), Bruges (1647-1649), Bailleul (1650-1655 ?), Lierre (1655-1662) et Malines où il mourut le 4 juillet 1674. Dès à Ruremonde il avait entamé la série d'ouvrages populaires qui lui assurèrent une renommée durable.
— Dans la littérature néerlandaise, Poirters n'a pas été le premier à composer des livres d'emblèmes religieux (DS, t. 4, col. 605-09) de caractère populaire et imprégnés de l'esprit de la Contre-Réforme. Mais dans ce genre il a été sans doute le plus productif et le plus influent. L'ingénieuse technique intellectuelle qui consiste à « dévoiler » l'image emblématique a été remaniée par lui de telle sorte qu'elle devient l'art de « démasquer » le péché, le vice et toute faiblesse humaine. Dans...
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