Auteur : Raymond DARRICAU.
 
Tome 12 - Colonne 1858
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Titre de l'article : POLLALION (MARIE DE), fondatrice de la Maison de la Providence et des Filles de l’Union Chrétienne, 1599-1657.
Début de l'article :
— 1. Vie. — 2. Spiritualité.
1. VIE.
— Marie Lumague est née à Paris, sur la paroisse Saint-Merry, le 29 novembre 1599, de Jean-André, d'une famille de banquiers originaires du Milanais, et de Marguerite Drouart. Après avoir songé à devenir capucine (1615), elle avait épousé le 26 août 1617 François de Pollalion, gentilhomme ordinaire de la Maison de Louis XIII, héritier d'une ancienne famille du Lyonnais. En novembre ou décembre 1618 elle eut une fille, Marie (1618-1693). Peu de temps 1859 après, François de Pollalion fut nommé Résident de France auprès de la République de Raguse, mais il mourut à Rome en 1625. L'année suivante (1626), Marie de Pollalion reçut la charge de dame d'honneur et de gouvernante des enfants de la duchesse de Bourbon-Montpensier, épouse de Gaston d'Orléans. Le veuvage avait modifié la vie intérieure de Marie de Pollalion. Sur les conseils de Vincent de Paul, elle émit le voeu de continence et entra dans le tiers ordre de saint Dominique, au couvent des Frères Prêcheurs de la réforme de S. Michaëlis (DS, t. 10, col. 1165-71), rue Saint-Honoré : le tiers ordre y était connu sous le nom de Congrégation de sainte Catherine de Sienne. Marie se plaça sous la direction du dominicain Dominique Le Brun (DS, t. 9, col. 458-59) qui la suivit jusqu'à sa mort. En même temps elle se mit à la disposition de Monsieur Vincent et se joignit au groupe des Dames de la Charité qu'il avait constitué. Elle participa dès lors à toutes ses entreprises, notamment à ses missions dans les paroisses de la périphérie parisienne. Elle devint sa collaboratrice de tous les instants et la compagne principale de Louise de Marillac (DS, t. 9, col. 1081-84). Son nom revient souvent dans la Correspondance du saint de 1629 à 1657. En 1630 elle ouvrit une Maison de la Providence pour l'accueil des jeunes filles en difficulté. Elle fut aidée dans cette tâche par la grande mystique lyonnaise Jeanne Chézard de Matel (DS, t. 2, col. 837-40) et sa compagne Catherine Fleurin. Dès son ouverture l'établissement accueillit quarante pensionnaires. Les effectifs ne cessèrent d'augmenter par la suite et l'oeuvre s'imposa à l'estime de la population parisienne, notamment par son action durant la Fronde. Les progrès en...

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