Auteur : Mariano ACEBAL LUJÁN.
Tome 12 - Colonne 1913
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Titre de l'article : PONCE (ALONSO), frère mineur, † 1602.
Début de l'article :
— Né à Ciudad Real (Espagne), entré dans la province observante de Castille des Frères mineurs, Alonso Ponce était gardien du couvent de Castañar en 1584, quand il partit pour Saint-Domingue en qualité de commissaire général de Nouvelle-Espagne, en compagnie d'Alonso de San Juan et à la tête d'un groupe de six autres franciscains. Le 12 septembre de cette année, il arriva à Veracruz et occupa sa charge jusqu'en 1588 (il y succédait à Jerónimo de Oroz † 1597).
Il s'opposa à ce que les créoles accèdent aux charges de l'Ordre, se basant sur les Estatutos de Toledo(1583), et rencontra l'opposition du provincial de la province du Santo Evangelio, Pedro de San Sebastián, qu'il déposa et excommunia. Il le remplaça par Bernardino de Sahagún † 1590. Sa visite dura cinq ans, pendant laquelle il parcourut quelque deux mille lieues à travers l'Amérique centrale. Il assista au 3
econcile de Mexico (1585) comme théologien et spécialiste des problèmes touchant l'esclavage des indiens. En 1586, il fut exilé à Guatemala par le vice-roi, mais Philippe II le confirma dans sa charge ; il fut trois fois incarcéré. Rentré en Espagne en 1589, il fut nommé gardien d'Alcalá de Henares et mourut en 1602. Son oeuvre principale, à laquelle prirent part surtout Antonio de Ciudad Real et aussi Alonso de San Juan, est la
Relación breve y verdadera de algunas de las muchas cosas que
sucedieron al P.F. A. Ponce en las Provincias de Nueva España…(2 vol., coll. Documentos inéditos para la historia de España 57-58, Madrid, 1873) ; elle est comparable à la relation de Jerónimo de Mendieta † 1604. Rédigée sous forme d'un diaire, elle fait connaître le premier siècle de la colonisation et certaines antiquités préhispaniques ; on y trouve des informations sur les villes, couvents, églises, fleuves, montagnes, le climat, les cultures, usages, langues indigènes, etc. Rééd. en 1966 ; éd. critique, Mexico, 1979. On connaît encore ses
Cinco avisosen vue de sa visite (Veracruz, 1584) et des lettres, en particulier à Mendieta (1586-88). — Ponce a traduit en castillan : le
Stimulus amoris maior(Alcalá, 1597), développement au 14
esiècle de l'ouvrage de Jacques de Milan (DS, t. 8, col. 48-49) ;...
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