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Tome 12 - Colonne 1922
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Titre de l'article : POQUET (POCQUET ; PIERRE), célestin, V. 1340-1408.
Début de l'article :
— 1. Vie. — 2. Œuvres.
1. VIE.
— Pierre Poquet est l'une des principales figures de l'histoire des Célestins en France. « Bourguignon », il serait né à Arbois (cf. F.-I. Dunod de Charnage, Hist. de l'Église… de Besançon, t. 2, Besançon, 1750, p. 23), vraisemblablement vers 1340. Il suivit, probablement à l'université de Paris ou à celle d'Orléans, des études de droit qui le firent docteur in utroque. C'était un juriste sage et réputé, au point, dit-on, d'être consulté par le Parlement ; de cette tradition, la Nouvelle biographie de Höfer a cru, à tort, pouvoir déduire qu'il fut avocat au Parlement. En 1369, Poquet fit profession au couvent des Célestins de Paris. Dès 1374 il en devenait prieur pour deux ans, avant d'être choisi en 1377 comme premier prieur de Limay-lès-Mantes. En 1379, l'abbé général de l'ordre le désigna comme provincial de France. S'il faut en croire un ouvrage polémique de 1552, relatant les différends survenus entre Célestins français et italiens, cette fonction aurait déjà été proposée à Poquet avant 1374 et refusée par lui (Paris, Arsenal, ms 929, f. 20). 1923 Après que les Célestins français eurent obtenu de Clément VII, du fait du Schisme, l'exemption de la juridiction abbatiale (1380), Poquet fut élu à quatre reprises prieur provincial par les chapitres triennaux de la province (1380-83 ; 1384-87, après le rapide décès de Robert des Bordes dont il assura l'intérim ; 1390-93 ; 1396-99) ; dans les intervalles, il fut vicaire du provincial et remplit ensuite cette charge jusqu'à sa mort. Il ne semble pas avoir été, quoi qu'en ait dit M. Lieberman, le premier prieur de Villeneuve-lès-Soissons en 1404 ; du reste, il n'apparaît pas dans la liste des prieurs de ce couvent qui figure dans le ms 1439 de la Bibl. munic d'Avignon. Poquet fut un bon administrateur. Selon les auteurs célestins, sa vie était un exemple d'austérité et d'observance de la Règle. Il visitait à pied les communautés, sauf quand sa santé l'obligeait à confier ce soin à un visiteur. Sous sa direction, la province continua de s'étendre : ainsi en 1381, il proclama l'union de la maison des Célestins de Metz à la...

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