— Selon le registre des grades du collège trilingue d'Alcalá, Antonio de Porras fit partie en juin 1529 de la promotion des bacheliers ès arts. En octobre 1530, il est licencié et, le dernier jour de l'an, maître ès arts (A.H.N., Universidad de Alcalá, lib. 397 f. 34r, 40r, 42v). Plus tard, il compléta sa formation théologique jusqu'à obtenir le doctorat : en effet la dédicace de son Tratado de la oración est adressée à son évêque par « son humble 1927 serviteur Antonio de Porras, docteur en sacrée théologie, maître ès arts et visiteur de l'Église de Plasencia et de son évêché ». L'évêque de Plasencia, Gutierre de Carjaval, appartenait au Conseil royal par succession paternelle ; au contact des jésuites Diego Laínez et Francisco de Borja il se convertit de son existence seigneuriale pour s'occuper de réformer son diocèse et d'appuyer les Jésuites. Il se fît aider par « trois docteurs théologiens et prédicateurs » (cf. A. Astráin, Historia de la Compañía de Jesús en la asistencia de España, t. 1, Madrid, 1902, p. 424-31). Chanoine prébendé au service de l'Église de Plasencia, Porras ne semble pas avoir beaucoup résidé au lieu de son bénéfice, étant donné que les archives de la cathédrale ne gardent pas trace de lui et que Fr. Alonso Fernández ne le mentionne pas (Historia y anales de la ciudad y obispado de Plasencia, Madrid, 1627). En vue de faire quelque bien en prêchant « la doctrina evangélica » et en suscitant des « oraciones al Señor por el bien común de la Cristiandad » au commencement du concile universel, il choisit pour ses prédications de carême de 1546 de commenter le Pater : c'est le moyen le mieux adapté à son double but. On lui demanda par la suite de rédiger un « compendio » de ces prédications : ainsi parut à Alcalá le 6 janvier 1552 son Tratado de la oración (exemplaire à l'Escorial). Le Tratado, qui se présente sous la forme d'un dialogue entre le maître et son disciple, comporte trois parties : les excellences et conditions de la prière (f. 1r-61r), le commentaire des sept demandes du Pater (f. 61v-192r) et sept contemplations pour les jours de la semaine en vue de bien prier (f. 192v-228r). L'ouvrage, sans prétentions littéraires,...

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