Auteur : François SECRET.
Tome 12 - Colonne 2008
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Titre de l'article : POSTEL (GUILLAUME), 1510-81.
Début de l'article :
— 1. Vie.— 2.
Œuvre.— 3.
Enseignement.
erà la première ambassade auprès de Soliman (1537-38). Il en rapporte de rares manuscrits arabes, publie un
alphabet de douze langueset la première grammaire arabe, et il est fait « lecteur royal en mathématiques et langues pérégrines » (1539). Faute d'un salaire régulier, il accepte un bénéfice sous la protection du chancelier Guillaume Poyet, dont la chute, en 1542, coïncide pour lui avec sa première crise religieuse. Il compose le
De orbis terrae concordia, puis va inviter le Roi à se réformer, lui, sa Cour et son Église. Écarté comme d'esprit peu assuré pour avoir laissé, après sa place de lecteur, son bénéfice, il gagne Rome à pied pour s'associer aux premiers compagnons d'Ignace de Loyola (1543). Il y est ordonné prêtre, mais ses fantaisies et sa prétention à la Papauté angélique en faveur du Grand Monarque, le roi de France, lui ferment l'entrée de la Compagnie (1545). Devenu à Venise aumônier d'un petit hôpital, il y est le directeur spirituel de la femme qui y a consacré sa vie, la Mère Jeanne, une stigmatisée, mais qui se prend aussi pour le « Pastor angelicus ». Séparé d'elle par le scandale, il retourne au Levant recueillir des manuscrits pour une édition des Écritures en vue de la conversion des Musulmans (1549-1550). Revenu à Paris, il proclame son « Immutation », proposant de prouver son immortalité sur le bûcher, fait scandale avec un artisan qui se donne pour saint Jean, et doit fuir la justice royale (1551-1552). En 1553 il est à Vienne, où il collabore à l'édition du Nouveau Testament en syriaque, et l'empereur Ferdinand le fait son lecteur avec les mêmes titres et salaire qu'à Paris. Dès 1554, il quitte tout pour demander raison, à Venise, de son inscription à l'Index. Il y est condamné en 1555 comme « amens » et, suspens, il est envoyé en prison à Rome. Il n'en sortira qu'en 1559 au cours de l'émeute qui suivit la...
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