Auteur : Gundolf GIERATHS.
 
Tome 6 - Colonne 281
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Titre de l'article : GÉRARD DE STERNGASSEN, dominicain, 14e siècle.
Début de l'article :
— Comme ses frères Hermann et Jean, Gérard Korngin appartint à l'ordre des frères prêcheurs. Entre 1310 et 1325, les documents le donnent comme aumônier à Cologne ; à plusieurs reprises son nom paraît comme exécuteur testamentaire. Il vécut donc au couvent de Cologne avec Maître Eckhart, mais sans en subir l'influence. Dans un sermon donné chez les antonins de Cologne, il se désigne comme lecteur (Pfeiffer, cité infra), mais on ne sait s'il exerça cette charge dans cette ville ; car les archives ne le mentionnent pas parmi les lecteurs du Studium generale de Cologne. On ignore quand il mourut. L'oeuvre principale de Gérard de Sterngassen est le Pratum animarum, appelé aussi Medela animae languentis, découvert par M. Grabmann et étudié par N. Appel. La première partie expose les vices de l'âme à l'aide d'exemples tirés des vies des Pères du désert ; l'utilisation de ces exemples est d'ailleurs caractéristique de l'ensemble de l'ouvrage. Parlant de chaque vice en particulier, Gérard dépeint la lutte entre le vice et la vertu opposée sous forme de dialogues vivants et suggestifs. La Psychomachia de Prudence († après 405) exerce ici son influence, comme elle l'a fait sur le De conflictu virtutum et vitiorum d'Ambroise 282 Autpert † 778 (DS, t. 1, col. 429) et sur l'ouvrage pseudo-léonin du 12e siècle portant le même titre. Les tableaux de Gérard nous renseignent sur les particularités des péchés et des défauts de son temps. La première partie du Pratum s'achève par un traité de la pénitence, à la fois théologique, pratique et pastoral, dont l'influence sur les livrets de confession et de pénitence du moyen âge reste encore à préciser. La seconde partie étudie les vertus et donne en même temps la doctrine mystique de Gérard. L'exposé sur l'union surnaturelle de l'âme avec Dieu dans la vie de la grâce est en partie tiré littéralement de saint Thomas ; aucune trace possible de panthéisme. On remarque le passage sur les sept dons du Saint-Esprit, qui est à la fois profond et détaillé ; alors que généralement la contemplation mystique est mise en relation avec le don de sagesse, Gérard la développe à partir des huit...

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