— 1. Vie. — 2. Spiritualité.

1. VIE.

— Né à Marseille le 25 novembre 1872, aîné de quatre enfants, dans une famille chrétienne, Victor Poucel fut fortement marqué par la Provence. Premières études (désastreuses) dans une « institution réputée » de Marseille, puis au collège jésuite de Mongré (Villefranche-sur-Saône). Ses études terminées, il entre dans la Compagnie de Jésus et part pour le noviciat d'exil de Ghazir ; il y fait deux ans d'études littéraires. Mais une « maladie de langueur » l'oblige à les interrompre. Il est envoyé au collège d'Alexandrie comme professeur de seconde. Il y reste quatre ans mais sa santé ne s'améliore pas. Après une année passée à Beyrouth (1895-1896), il rentre en France pour se soigner. En 1900, il peut enfin reprendre ses études ; philosophie à Jersey (1900-1903), théologie à Cantorbéry, où il est marqué par l'enseignement de Léonce de Grandmaison (cf. DS, t. 6, col. 770-73). Ordonné prêtre le 24 août 1906. Quatrième année de théologie à Ore Place (1907). Troisième an avec René de Maumigny (cf. DS, t. 10, col. 822-25) comme instructeur, à Cantorbéry (1908). Dès juillet 1908, Poucel est envoyé de nouveau à Alexandrie comme professeur de première et y fait ses derniers voeux le 2 février 1909. En 1919, il rentre en France et est nommé professeur de première en Avignon ; il le restera jusqu'en 1941. On lui donne alors cinq ans pour achever sa Mystique de la Terre. En 1946, il repart pour l'Orient où il espérait retrouver les impressions de ses premiers séjours. Il fut déçu (Le Caire : 1946-1949 ; puis Tanaïl). Il meurt le 29 septembre 1953.

2. SPIRITUALITE.

— Foisonnante et hétéroclite, telle apparaît la production littéraire et spirituelle de Poucel, si l'on se tient à la lecture de la bibliographie de ses oeuvres. Mais lui-même a donné le fil conducteur qui permet de s'orienter dans ce labyrinthe de symboles. Tout se réfère, de près ou de loin, à la Mystique de la Terre. L'idée fondamentale est celle-ci : l'Univers est un Livre sacré, proposé par Dieu à nos sens charnels pour se révéler. A la base, une mystique des symboles, mais Poucel dépasse un « symbolisme poétique ». Les « choses »...

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