Titre de l'article : POUGET (GUILLAUME), Prêtre de la Mission, 1847-1933.
Début de l'article :
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Vie. — 2.
Influence.
— Né le 14 octobre 1847 à Maurines (Cantal), fils de Catherine Besse et de Jean Pouget, Guillaume entra à quinze ans au petit séminaire de Saint-Flour (1862) et cinq ans plus tard (1867) au noviciat des Prêtres de la Mission à Paris. Il prononça ses voeux le 8 octobre 1869 et fut ordonné prêtre à Paris le 25 mai 1872.
Placé d'abord au petit séminaire d'Évreux, où il enseigna les sciences, il fut en 1883 nommé supérieur de celui de Saint-Flour. Il n'y demeura que deux ans, son supérieur général l'estimant mieux placé au scolasticat de Dax. Il y enseigna la philosophie, l'histoire de l'Église, l'Écriture
2023 sainte. Trois ans plus tard (1888), il fut appelé au scolasticat de Paris. Professeur déconcertant pour beaucoup, il a su éveiller et stimuler bon nombre de ses étudiants. Ses confrères ne connaissaient guère de lui que son originalité, sa monstrueuse mémoire et ses difficultés de vision ; quelques-uns le soupçonnaient, à cause de ses propos, d'être un progressiste aux frontières de l'orthodoxie.
Deux épreuves le frappèrent. La première fut la perte progressive de la vue (oeil droit perdu en 1885 ; oeil gauche ne voyant plus qu'au centième en 1907). La seconde fut la décision disciplinaire du supérieur général Antoine Fiat de lui interdire tout enseignement (1905) : la fièvre anti-moderniste de l'époque amenait à considérer ses positions en matière d'Écriture sainte comme téméraires et surtout scandaleuses pour les étudiants.
Cette plongée dans la nuit et cette mise à la retraite n'abattirent pas Pouget. Jean Guitton a donné un aperçu du terroir qu'il ne cessa plus de labourer, du travail de sa mémoire, de l'intensité extraordinaire de son attention (
Portrait de M. Pouget, Paris, 1941, p. 55-58). La méthode qu'il mettait constamment en oeuvre, il l'avait proposée dès 1882 dans le Discours de distribution des prix au petit séminaire d'Évreux (Évreux, 1882, 14 p.) ; elle conjuguait la rigueur analytique de Descartes et la dynamique transcendante de Pascal. Deux traits la caractérisent : l'effort pour développer le plus possible de nouvelles connaissances, l'effort pour soutenir un élan « élévateur » et maintenir...
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