Auteur : Joseph MICHEL.
Tome 12 - Colonne 2027
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Titre de l'article : POULLART DES PLACES (CLAUDE-FRANÇOIS), fondateur de la congrégation du Saint-Esprit, 1679-1709.
Début de l'article :
— Claude-François Poullart des Places naquit à Rennes le 26 février 1679. Il était le premier enfant et demeura l'unique fils de Claude-François, avocat au Parlement, et de Jeanne Le Meneust de la Vieuxville. Ses parents, très pieux, le confièrent de bonne heure à un précepteur, puis le mirent, à neuf ans, en classe de sixième au collège des Jésuites. Étant en troisième ou en seconde, il se lia d'amitié avec un voisin, Louis Grignion, de six ans son aîné, qui était alors en classe de philosophie.
Il fit une année de rhétorique sous le P. de Longuemarre et une seconde année à Caen sous ce même régent. Revenu à Rennes, au terme de trois années de philosophie, il fut choisi pour le « Grand Acte » fixé au 25 août 1698 (cf. Mercure Galant, nov. 1698). Claude avait 19 ans et demi. « Les inclinations qu'il avait eues dès son enfance pour l'état ecclésiastique lui revenaient souvent » (Thomas, p. 240). Il demanda donc à ses parents d'aller étudier la théologie en Sorbonne, mais voyant s'écrouler le rêve de sa vie, son père le convainquit de commencer par faire son droit à Nantes. Pendant trois ans, il garda le silence sur sa vocation. Son père, qui avait une fortune considérable, prétendait bien l'anoblir par l'acquisition de la charge de secrétaire du roi et faire de lui un conseiller au Parlement. Dure fut sa déconvenue : au sortir d'une retraite d'élection, Claude lui fit part de sa décision d'être prêtre, de faire sa théologie chez les Jésuites du Collège Louis-Le-Grand et, par le fait même, de renoncer à tout grade universitaire. En octobre 1701, Claude est à Louis-le-Grand. Fidèle à ses résolutions de retraite, il n'en conserve pas moins, « à l'extérieur et dans ses manières, un air fort poli selon le monde » (Thomas, p. 272). Pourtant de profonds changements se préparent.
La Vie de Michel Le Nobletz(par Ant. Verjus, Paris, 1666) lui est d'un grand « secours pour mépriser le monde et se mettre en tout au-dessus du respect humain » (Besnard, p. 276). Surtout, il est reçu dans l'Assemblée des Amis ou
Aa, association secrète de piété constituée
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