Auteur : Irénée NOYE.
 
Tome 12 - Colonne 2036
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Titre de l'article : POURRAT (PIERRE), sulpicien, 1871-1957.
Début de l'article :
— Pierre Pourrat naquit le 7 février 1871 dans une famille d'agriculteurs de Millery (diocèse de Lyon) et ne commença ses études secondaires qu'à 16 ans et demi au petit séminaire Saint-Jean de Lyon. Prêtre le 19 décembre 1896 au cours d'une année de préparation à la licence de philosophie scolastique à Paris, il demanda à être sulpicien et fut nommé à Limoges pour enseigner la théologie fondamentale (1897-1902), puis au séminaire Saint-Sulpice de Paris pour la dogmatique. La loi sur les congrégations ayant obligé en 1905 les évêques à confier leurs séminaires à des prêtres de leur diocèse, P. Pourrat vint au séminaire Saint-Irénée de Lyon comme professeur de théologie ; 2037 i1 en fut supérieur de 1908 à 1926, en même temps que vicaire général de l'archevêque. Puis il dirigea pendant dix-neuf ans le noviciat des Sulpiciens à la Solitude d'Issy et fut consulteur général de la Compagnie. En octobre 1945, il se retira au séminaire universitaire de Lyon, où il mourut subitement le 12 mars 1957. Enseignant la théologie au plus fort de la crise moderniste, P. Pourrat fut vite convaincu que la recherche historique, rigoureusement menée, ne pouvait nuire à la foi. D'où son livre de La théologie sacramentaire, étude de théologie positive, Paris, 1907, qu'il retoucha dans une 3e édition (1908 ; trad. anglaise, St. Louis, 1910, 1930) pour en montrer la conformité au décret Lamentabili ; inquiété par une dénonciation au Saint-Office, il fut efficacement soutenu par son archevêque, le cardinal P.-H. Coullié, et donna la 4e édition en 1910. Ses tâches de supérieur l'ayant éloigné de l'enseignement de la théologie, il prit la même méthode pour ses conférences spirituelles, les appuyant sur l'histoire et sur les textes : comme il n'existait aucune présentation d'ensemble de la tradition catholique en ce domaine, il publia à Paris de 1917 à 1928 les quatre volumes de La spiritualité chrétienne (plusieurs rééd. jusqu'en 1947-51 ; trad. anglaise 1922 svv, 1955). On a loué la sobriété de ses exposés, la sûreté de son sens critique, la place faite aux textes essentiels ; « oeuvre d'optimisme et d'audace. L'immense littérature qu'il a dépouillée était encore très mal connue...

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