— Cet article concerne le presbytérat dans la mesure où il se distingue progressivement du diaconat (DS, t. 3, col. 799-817) et de l'épiscopat (t. 4, col. 879-907). A son sujet, on trouvera des compléments dans les articles Ministère (t. 10, col. 1255-67), Pasteur (t. 12, col. 361-72) et aussi Pastorale (col. 376-87). A propos du presbytérat, les orientations théologiques et spirituelles ont été et sont assez diversifiées ; il n'est pas inutile de trouver ici un écho de la variété des situations et des interprétations qui au cours des siècles donnèrent naissance à des courants spirituels de valeur, même si certains aujourd'hui sont théologiquement discutés. I. Nouveau Testament et période subapostolique. — II. Le 3e siècle. — III. 4e-6e siècles. — IV. Moyen âge. — V. Époque tridentine et post-tridentine. — VI. Vatican II. — VII. Perspectives actuelles.

I. NOUVEAU TESTAMENT ET PÉRIODE SUBAPOSTOLIQUE

1. Nouveau Testament.

— Essayons de comprendre la naissance du ministère presbytéral dans son originalité et sa complexité. En abordant cette question on est tout de suite frappé par quelques faits massifs, qu'il est impossible de passer sous silence et qu'il conviendra d'expliquer dans la mesure du possible. Cela nous conduit à étudier dans les textes du Nouveau Testament, d'abord le vocabulaire du presbytérat, puis ses caractéristiques, enfin sa spiritualité proprement dite.

1° VOCABULAIRE.

— Le mot presbyteros à l'époque du Nouveau Testament n'était pas seulement un adjectif comparatif désignant quelqu'un comme plus âgé, il avait déjà des emplois plus spécialisés. En Asie Mineure, sous des noms divers (gérousie à Éphèse, à Milet ; presbytres à Iasos, proche de Milet), existaient des groupes de sages ou de responsables qui se préoccupaient d'activités sportives ou de cérémonies cultuelles. D'une manière plus...

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