Auteur : Michel DUPUY.
Tome 12 - Colonne 2107
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Titre de l'article : PRÉSENCE DE DIEU.
Début de l'article :
— Toute prière suppose la présence de celui à qui elle s'adresse. On ne s'arrêtera pas à ce présupposé fondamental pour lequel on renvoie le lecteur à l'article Attributs divins(DS, t. 1, col. 1078-98). En cet article-ci, il s'agit surtout d'une pratique appelée même parfois » exercice », la « mise en présence de Dieu » qui a retenu l'attention spécialement au 17
esiècle. Aussi se contentera-t-on de très brèves indications bibliques et de la mention du seul Augustin avant d'en venir au 16
esiècle. Le mot français « présent », comme ses équivalents dans les langues romanes, exprime la conjonction à la fois dans l'espace, présent s'opposant à absent, et dans le temps, présent s'opposant à passé ou futur. Ces deux acceptions sont apparentées et complémentaires : être en un même lieu et y être en même temps constitue une double condition de la rencontre humaine : la présence permet la rencontre et la communication. Dans la mesure où la rencontre de Dieu est conçue de manière anthropomorphique (et comment en serait-il autrement ?), la présence de Dieu est aussi ce qui fonde la rencontre de Dieu. Cependant il reste utile de distinguer ces deux acceptions. Car les images bibliques qui indiquent la présence ne relèvent pas toujours à la fois du registre spatial et du registre temporel ; le grec biblique distingue παρών, présent surtout au sens local, et ἐνεστώς, présent au sens temporel (comme l'allemand distingue
Daseinet
Gegenwart)
.Quelques théologiens et maîtres spirituels sont plus attentifs à l'espace qu'à la durée ou inversement.
Indications bibliques.
[...]
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