Auteur : Basil HALL.
 
Tome 12 - Colonne 2172
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Titre de l'article : PRESTON (JOHN), ministre protestant, 1587-1628.
Début de l'article :
— 1. Vie. — 2. Théologie. — 3. Spiritualité.
1. VIE.
— John Preston naquit à Upper Heyford en 1587 dans le Northamptonshire. Il entra en 1604 à l'université de Cambridge, d'abord à King's College, puis à Queens' College dont il devint Fellow en 1609. En 1611 un sermon de John Cotton, prédicateur puritain en renom d'Emmanuel College, orienta Preston vers la théologie ; ses études portèrent sur la Scolastique (Duns Scot, Occam, surtout Thomas d'Aquin) avant de se fixer sur Calvin. Il fut ordonné dans l'Anglicanisme en 1614 et devint doyen de Queens' College : homme prudent, astucieux, silencieux, c'était 2173 « un parfait homme politique », dit de lui Thomas Fuller, son contemporain. Preston sut accroître l'influence puritaine en contrôlant les nominations universitaires et il usa de ce pouvoir pour étendre le Puritanisme. Les multiples relations nouées avec ses élèves issus de grandes familles lui donnaient une influence considérable dans le pays et auprès du Parlement. Il s'opposa au mariage espagnol du prince Charles, devint le collaborateur du duc de Buckingham, favori du roi. En 1621, il est nommé aumônier du prince Charles. L'année suivante, il est, à Londres, prédicateur de Lincoln's Inn qui rassemblait les principaux juristes et membres du Parlement. Très habilement, il obtint la direction d'Emmanuel College ainsi qu'une chaire importante à l'église de la Trinité à Cambridge. Il ne cherchait pas ces promotions pour son avancement personnel mais pour augmenter l'influence du Puritanisme. Une forte opposition de William Laud, évêque de Londres et chef de file du parti arminien, anti-puritain (DS, t. 9, col. 385-86), et la perte de l'amitié du duc de Buckingham sapèrent les projets de Preston. Il passa les dernières années de sa vie, allant d'une chaire à l'autre, de Londres à Cambridge. Il mourut de la tuberculose en 1628.
2. THEOLOGIE.
— La théologie de Preston est proche de celle de Th. de Bèze et manifeste l'influence du calvinisme anglais de William Perkins, selon lequel la certitude d'être élu pouvait être obtenue dans l'expérience spirituelle. Preston n'a pas écrit de traités spécifiquement théologiques, cependant...

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