Auteur : Aimé SOLIGNAC.
 
Tome 12 - Colonne 2374
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Titre de l'article : PROCLUS (SAINT), évêque de Constantinople † 446.
Début de l'article :
— 1. Vie. — 2. Œuvres — 3. Doctrine.
1. Vie.
— Les meilleurs renseignements sur la vie et le caractère de Proclus sont fournis par un témoin direct, Socrate le Scolastique, dans son Histoire ecclésiastique : « Proclus fut lecteur dès sa prime jeunesse ; il fréquenta les maîtres et prit goût à la rhétorique. Parvenu à l'âge d'homme, il vécut près de l'évêque Atticus (407-425) et devint son secrétaire. En raison de ses progrès, Atticus l'admit au rang des diacres. Jugé digne du sacerdoce, il fut, comme je l'ai dit (VII, 28), élevé au siège épiscopal de Cyzique par Sisinnius (425-427)… Il obtint enfin le trône épiscopal de l'Église de Constantinople. C'était un homme de bon caractère, s'il en fut ; en effet, formé auprès d'Atticus, il imita ses meilleures qualités ; il fit même preuve de plus de patience que lui. Atticus en effet se montrait sévère pour les hérésiarques ; Proclus, lui, était pacifique envers tous, car il pensait mieux les gagner ainsi que par la contrainte. Ayant choisi de n'attaquer aucune hérésie, il laissa à l'Église le renom d'une entière mansuétude, imitant en cela l'empereur Théodose. Celui-ci avait décidé de ne pas employer la puissance impériale pour réduire ses adversaires ; celui-là de ne pas s'insurger contre ceux qui pensaient autrement que lui au sujet de Dieu » (VII, 41, PG 67, 829c-932a). Il semble que Proclus soit né à Constantinople vers 390 ; une tradition postérieure fait de lui un disciple de Jean Chrysostome † 407, mais sans doute en raison de ses talents d'orateur. Socrate nous apprend encore qu'il fut à trois reprises proposé sans succès pour le siège de Constantinople ; déjà en 425 (il devait donc avoir au moins trente ans), à la mort d'Atticus, concurremment avec Philippe de Sidè, mais « la voix des laïcs » fit prévaloir « le pieux et charitable Sisinnius » (VII, 26, 800ab). Celui-ci consacra Proclus évêque de Cyzique dans l'Hellespont ; le clergé et les fidèles de cette ville ayant déjà élu le moine Dalmatius, Proclus, empêché d'occuper son siège, resta à Constantinople où il se fit remarquer par ses prédications (VII, 28, 801b). A la mort de Sisinnius (427), les électeurs se...

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