Auteur : Simon LÉGASSE.
 
Tome 12 - Colonne 2410
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Titre de l'article : PROPHÉTISME.
Début de l'article :
— I. Écriture sainte. — II. Prophétisme dans l'Église.
I. Écriture sainte
1. Ancien Testament.
— Le phénomène prophétique n'est pas une exclusivité du peuple de la Bible. L'Égypte (voir le récit du voyage de Wen-Amon, dans J. Pritchard, Ancient Near Eastern Texts, 2e éd., Princeton, 1955, p. 25-29), la Mésopotamie, les « lettres prophétiques » de Mari, sans oublier le monde cananéen (les prophètes de Baal : 1 Rois 18, 19-40), font ressortir le tribut d'Israël envers les civilisations antérieures et ambiantes sur ce point. Mais ces contacts ne sauraient rendre compte du prophétisme israélite dans sa réalité historique ni du rôle capital et continu de ses interventions dans la destinée du peuple. Médiateurs de Dieu dans sa révélation, les prophètes participent à la spécificité de la religion d'Israël.
1° LES DÉNOMINATIONS PROPHÉTIQUES.
— Pour exprimer la réalité et la fonction prophétiques l'hébreu emploie plusieurs termes, dont le principal est nabî', toujours rendu par prophêtês dans la Septante (LXX). Le mot est au féminin (nebî'ah ; LXX prophêtis) en Ex. 15, 20 ; Jug. 4, 4 ; 2 Rois 22, 14 ; Is. 8, 3 ; Néh. 6, 14 ; 2 Chron. 34, 22. Ajouter les formes verbales correspondantes nibba' et hitnabbé'. Ce vocabulaire, dont l'usage est répandu tout au long de l'Ancien Testament, est d'une étymologie discutée, quoique la majorité des spécialistes l'apparente, au plus probable, à l'akkadien nabû, « appeler ». D'autres termes interviennent, parmi lesquels rô'eh, « voyant », qui définit la fonction de Samuel (1 Sam. 9 ; 1 Chron. 9, 22 ; 26, 28 ; 29, 29). On le retrouve à propos du prêtre Sadoc (2 Sam. 15, 27, mais le texte n'est pas sûr) et pour désigner le prophète Hanani en 2 Chron. 16, 7.10 (cf. 19, 2 ; 20, 34). La fonction qu'il...

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