Auteur : Aimé SOLIGNAC.
 
Tome 12 - Colonne 2446
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Titre de l'article : PROSPER D’AQUITAINE (SAINT), † après 455.
Début de l'article :
— 1. Vie. — 2. Œuvres. — 3. Doctrine spirituelle. Malgré une abondante littérature, la personne et l'oeuvre de Prosper d'Aquitaine restent encore très obscures. Sa vie n'est connue qu'à travers ses oeuvres, dont il est difficile de dresser une liste précise. Nous exposerons donc l'état actuel des questions, en distinguant autant que possible la part de certitude et celle de conjecture. Déjà la notice de Gennade de Marseille, rédigée un demi-siècle environ après la mort de Prosper et dans la région où il avait écrit, laisse entendre qu'on n'avait pas gardé de lui des souvenirs précis : « Prosper, homo Aquitaniae regionis, sermone scholasticus et adsertionibus nervosus, multa composuisse dicitur, ex quibus ego Chronica nomine illius praetitulata legi, continentia a primi hominis condicione, juxta Divinarum Scripturarum fidem, usque ad obitum Valentiniani Augusti et captivitatem Romane Urbis a Genserico Vandalorum rege 2447 factam. Legi et librum ad versus opuscula (suppresso nomine) Cassiani, quae ecclesiae Dei salutaria probat, ille infamat nociva. Re enim vera Cassiani et Prosperi de gratia Dei et libero arbitrio sententiae in aliquibus sibi inveniuntur contraria. Epistulae quoque Papae Leonis adversus Eutychen de vera Christi incarnatione ad diversos datae ab illo dictatae creduntur » (De viris illustribus 85, éd. E.C. Richardson, TU 14/1, Leipzig, 1896, p. 90).
1. Vie.
— Selon Gennade, Prosper (le cognomen Tiro lui est ajouté dans divers mss) était donc originaire d'Aquitaine. Sans doute est-il né dans les dernières années du 4e siècle, mais on ne sait dans quelle partie de la province. Un témoignage tardif du dominicain Bernard Gui † 1321 (Chronica imperatorum romanorum, ms B.N. lat. 5407, f. 113) le dit originaire de Limoges ; limousin lui-même, Bernard Gui pourrait s'appuyer sur une tradition locale, dont on ne connaît pourtant aucune autre trace. En tout cas, l'oeuvre de Prosper atteste qu'il avait bénéficié d'une excellente éducation littéraire, peut-être à Bordeaux. Il semble être venu assez jeune en Provence, où il vécut sans doute dans l'ambiance de quelque monastère, mais il n'est pas certain qu'il fût...

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