Auteur : Carmen CODOÑER.
 
Tome 12 - Colonne 2484
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Titre de l'article : PRUDENCE, poète espagnol (348-après 405).
Début de l'article :
— 1. Vie. — 2. Œuvres. — 3. Doctrine.
1. Vie.
— Les données sur la vie d'Aurelius Prudentius Clemens proviennent presque entièrement de la préface qu'il a placée lui-même en tête de son oeuvre et qui est, comme d'ordinaire, postérieure à l'oeuvre même. La notice de Gennade (De viris illustribus 13, éd. E.C. Richardson, TU 14/1, Leipzig, 1896, p. 66) est centrée sur sa production littéraire ; elle nous informe cependant sur son état de laïc (uir saecularis) et sa participation à la vie politique (Palatinus miles). La praefatio (45 vers) permet de fixer la date de sa naissance : sous le consulat de Fl. Salia (v. 24), donc en 348 ; il a cinquante-sept ans au moment où il écrit, ce qui situe la praefatio en 405. L'aveu d'une jeunesse 2485 lascive et déréglée (v. 10-12) est sans doute un topos de rhétorique. Mais Prudence dit aussi qu'il passa par l'école du grammaticus et du rhetor (cf. v. 6-8), ce qui est l'indice d'une position sociale élevée. Plus tard, il exerça des fonctions publiques d'une certaine importance : gouverneur de deux provinces (sans doute d'abord comme praeses puis comme consularis ; il semble qu'on doive exclure la fonction de defensor ciuitatis), enfin une haute charge à la cour impériale (v. 19-21), qui lui donna l'occasion d'un séjour à Rome (cf Peristephanon 9, 3 et 11, 1-2). P. de Labriolle (Histoire de la Littérature latine chrétienne, Paris, 1947, t. 2, p. 698) identifie cette charge à celle de comes primi ordinis ; mais, étant donné l'importance de ce rôle et la carrière antérieure de Prudence (aduocatus, gouverneur de province), il faudrait plutôt songer à une fonction de rang inférieur parmi les proximi (v. 21 : ordine proximo), qui recevaient au terme de leur charge le rang de cornes consistorii. Le lieu d'origine, non mentionné par Gennade, peut se déduire des passages de l'oeuvre où Prudence applique...

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