Auteur : Friedrich WULF.
 
Tome 12 - Colonne 2493
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Titre de l'article : PRZYWARA (ERICH), jésuite, 1889-1972.
Début de l'article :
— 1. Vie. — 2. Œuvres. — 3. Doctrine.
1. VIE.
— Przywara naquit le 12 octobre 1889 à Kattowitz (Haute-Silésie, alors allemande). Son père Mathias, d'origine polonaise, était commerçant, sa mère Berta (née Peiker) descendait d'une famille allemande de fonctionnaires. Przywara fit ses études secondaires dans sa ville natale. Après l'« abitur » (baccalauréat), il entra, le 2 juin 1908, à Exaten (Hollande) dans l'un des deux noviciats de la province allemande de la Compagnie de Jésus. Ceux-ci se trouvaient depuis le Kulturkampf à l'étranger. Il fit ses études de philosophie (1910-1913) à Valkenburg (en Hollande). Après quoi, il fut préfet au collège de Feldkirch (1913-1617) en Autriche. C'est là que ses essais d'écrivain aboutirent, dès 1917, à son premier ouvrage (« Eucharistie et travail »), qui eut quatre éditions jusqu'en 1921. Les études théologiques des années suivantes (1917-1921, de nouveau à Valkenburg) ne s'achevèrent pas avec les examens habituels, mais elles posèrent déjà les bases d'une série d'ouvrages dont plusieurs parurent immédiatement après sa troisième année de probation (1921-1922, à Exaten). Przywara fut ordonné prêtre en 1920. Le temps de la guerre et de l'après-guerre n'avaient point passé sans laisser de traces en lui. Dans l'expérience de ces années se trouve peut-être une des raisons du radicalisme de sa pensée intellectuelle et religieuse. De bonne heure il avait pris conscience que le monde occidental était dans une crise profonde et à un tournant décisif qui défiaient le christianisme et qui, dans la dislocation des États, imposaient au catholicisme allemand des devoirs particuliers, mais lui ouvraient aussi de nouvelles possibilités. Ayant à s'exprimer dans une telle conjoncture spirituelle, les dons de Przywara étaient décisifs pour sa carrière ultérieure. Après son troisième an (1922), il entra à la rédaction de la revue des Jésuites allemands Stimmen der Zeit (Munich) ; il y trouva terreau intellectuel et fraternité (entre autres, amitié avec le P. Peter Lippert et première collaboration avec Hans Urs von Balthasar). Jusqu'à la réquisition de la maison en 1941 par la police secrète nationale-socialiste, il y...

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