— I. Statut du psautier. — II Le psautier, témoin de l'itinéraire spirituel d'un peuple. — III. Les psaumes, école de prière. — IV. Le psautier et le Nouveau Testament. — V. Commentaires. Le mot psautier, en français, désigne le livre de la Bible qui contient les 150 psaumes. Ce terme vient du latin, à partir d'une racine grecque (psallô), qui signifie pincer une corde, celle d'un instrument de musique ou celle d'une arme. Cette dénomination ne correspond pas à celle de l'hébreu, où psaume se dit mizmor, de la racine zamar qui signifie faire de la musique ou chanter. Cette dénomination hébraïque ne s'applique qu'à près de 60 poèmes du recueil. Celui-ci a pris le nom de « Livre des Louanges » (Sefer tehillim), même si l'ensemble des pièces ne peuvent rentrer sous le générique de ce terme. Ce constat introduit bien au livre lui-même. Aucun terme ne peut recouvrir la totalité des 150 poèmes ; aussi faut-il tenir compte, dans l'interprétation de ce livre, de son caractère composite. Que l'on emploie « psaume » ou « louange », on reste toujours sous le régime de la synecdoque ! Mais c'est aussi le lot d'autres parties de la Bible ; ainsi la Thora, qui contient d'autres formes littéraires, particulièrement des récits. S'il fallait privilégier un terme, nous retiendrions, non pas prière, mais poème, avec toutes les conséquences que cela implique et tout le champ d'éléments que cela comporte On parle habituellement de 150 psaumes, mais le nombre total des poèmes est légèrement inférieur. En effet, les Ps. 19 et 89 amalgament des éléments qu'on retrouve ailleurs dans le psautier ; les Ps. 42-43 forment un seul poème ; à quelques éléments près, les Ps. 14 et 53 sont identiques, tout comme le Ps. 70 et le Ps. 40, 10-18. Le total des psaumes gravite donc autour de 145. Selon la manière de diviser les psaumes, le texte hébreu et la Septante ne sont pas toujours d'accord ; voici leurs numérotations respectives :

[...]

Cet extrait est constitué d'environ 1 page et l'article complet contient 131 pages.