— Né à Pérouse, Mauro Puccioli devint moine le 21 mars 1579 au monastère du Monte Morcino à Pérouse. En 1586, il fut ordonné prêtre. Il exerça la fonction de maître des novices dans divers monastères olivétains. Désireux d'une plus grande solitude, il pensa à se retirer chez les ermites camaldules ; mais, en 1607, il revint définitivement à son monastère d'origine où, pendant quarante ans, il mena une vie d'ascèse et de prière, tout en dirigeant nombre de religieux et de laïcs. Il mourut à Pérouse, âgé de 88 ans. Puccioli a laissé divers écrits spirituels, tous inédits, dont les bibliographes (Belforti, Armellini et Vermiglioli cités infra) dressent la liste ; certains sont conservés à l'abbaye de Monte Oliveto Maggiore (Sienne) et à la Bibliothèque nationale de Rome (Fondi minori : S. Onofrio). On retiendra en particulier un Regolamento per i novizi della Congregatione di Monte Oliveto (1621), les Essercitii Regolari applicati a diverse materie, secondo l'occasioni delli capitoli et ordinationi contenuti in tutta la Regola del Padre san Benedetto (1630), et les Devotioni a Maria Vergine… (1630 ; les trois mss à Monte Oliveto), recueil de quelque 900 méditations et pratiques de dévotions tirées de divers auteurs. Ces textes témoignent de l'ambiance spirituelle olivétaine dans la première partie du 17e siècle. Puccioli souligne la valeur de la solitude même dans la vie cénobitique bénédictine ; il a une bonne culture patristique et connaît quelques auteurs de la Devotio moderna. B. Maréchaux, qui a examiné l'oeuvre de Puccioli, la juge « empreinte de force, n'ayant rien de méticuleux ; elle donne une haute idée de Maur de Pérouse et de l'esprit intérieur des Olivétains du 17e siècle ». B. Tondi, Il ritratto del B. Bernardo Tolomei nella vita del V… Mauro da Perugia, Venise, 1689 (hagiographique). — M. Belforti, Vita del… Mauro Puccioli…, Milan, 1716. — M. Armellini, Appendix à la Bibliotheca Cassinensis, t. 2, 2606 Foligno, 1736, p. 45, 52-53. — G.B. Vermiglioli, Biografia degli scrittori perugini e notizie delle opere loro, t. 2, Pérouse, 1829, p. 247. — B. Maréchaux,

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