— Né à Crémone en 1582, d'une noble famille, Domenico Pueroni fit profession monastique chez les Olivétains à la fin de 1596. Après de bonnes études, il fut maître des novices puis cellérier à Monte Oliveto Maggiore. En 1623 il fut nommé abbé de S. Lorenzo de Crémone, puis, de 1627 à 1633, il fut abbé général de la congrégation. Dans cette charge, il tenta de réformer les constitutions, favorisa les études, augmenta la bibliothèque de Monte Oliveto et y fonda l'« Accademia degli Industriosi ».
Jouissant de l'estime d'Urbain VIII et de la curie romaine, il ne fit pas l'unanimité de ses confrères ; certains lui reprochèrent, sans doute avec raison, son autoritarisme et son ambition. Il semble que ses oeuvres publiées doivent beaucoup à la collaboration d'autres moines. Pueroni fit travailler à la canonisation du fondateur des Olivétains, Bernardo Tolomei (DS, t. 1, col. 1510-12). Il mourut en 1667, étant à nouveau élu abbé de S. Lorenzo de Crémone.
A côté d'oeuvres de droit ecclésiastique (Commentaria in universam Bullam Coene Domini, Rome, 1666) et de droit des religieux (Institutiones de Regularium Aristocratia, t. 1, Sienne, 1632 ; t. 2, Bologne, 1633 ; t. 3, Arezzo, 1632), il publia un Iter coeli per semitas viae purgativae, illuminativae et unitivae (Rome, 1666) qui reflète la problématique spirituelle de son temps, sans grande originalité.
Avant même la mort de Pueroni, Gaspare Frattasi di Napoli † 1654 inséra une ample et élogieuse notice de notre olivétain dans son Chronicon Cancellariae (ms, Monte Oliveto, f. 209r-217v). — S. Lancellotti, Vita in prosa e in versi, éd. par M. Savini, Rome, 1971 (sur les dissensions internes à la congrégation, voir l'index : Peveroni, D., p. 391). — M. Scarpini, I monaci benedettini di Monte Oliveto, S. Salvatore Monferrato, 1952, p. 213, 224, 227, 229-36, 243, 268. — DS, t. 11, col. 780.
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