— 1. Écriture. — 2. Pères de l'Église, spécialement Origène.

1. ÉCRITURE.

— Il est souvent question dans l'Ancien Testament de puits et de sources. Agar et Ismaël sont renvoyés par Abraham avec une outre qui s'épuise, mais Dieu ouvre les yeux d'Agar qui voit alors un puits (Gen. 21, 14-19). Le serviteur d'Abraham rencontre Rébecca près d'un puits (Gen. 24, 11-27) et celle-ci rencontre Isaac près d'un autre puits (Gen. 24, 62-65) ; il en est de même pour Jacob et Rachel (Gen. 29, 7-14), Moïse et Séphora (Ex. 2, 15-22 LXX). Isaac habite près du « Puits de la Vision » (Gen. 25, 11 LXX). Il dégage les puits creusés par Abraham en terre philistine que les Philistins avaient comblés de terre et en creuse de nouveaux (Gen 26, 15-22). Dieu lui apparaît au « puits du Serment » (Gen. 26, 23-25 LXX). Les Hébreux campent près des eaux amères de Merra (Mara dans l'hébreu), puis près des douze sources d'Élim (Ex. 15, 22-27 LXX). Moïse fait jaillir l'eau du rocher pour désaltérer le peuple assoiffé (Ex. 17, 2-7). Il rassemble le peuple qui chante un cantique près du puits de Nombr. 21, 16-18. Dans le Nouveau Testament le principal épisode est la conversation de Jésus avec la Samaritaine au Puits de Jacob (Jean 4, 6-15).

2. PÉRES DE L'ÉGLISE.

— Dans la Vie de Moïse, Philon raconte la rencontre de Moïse avec Séphora et ses soeurs (I, 51-57) et le chant des Hébreux autour du puits du Livre des Nombres (I, 255), mais il s'en tient, comme d'ailleurs dans tout ce livre, à une exégèse purement littérale. Dans le De fuga et inventione 177-201, Philon parle aussi des sources et des puits, à propos de la fuite d'Agar ; l'interprétation est à la fois allégorique et théologique (Œuvres de Philon, t. 17, Paris, 1970, p. 236-255). Chez Clément d'Alexandrie, en dehors des cas où pègè, source, a un sens figuré équivalent à principe, on trouve seulement l'affirmation que le Christ est source et quelques allusions à...

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