— Né à Dôle en 1590, ordonné prêtre en 1613, chanoine théologal de la collégiale de Poligny, Jean-Hugues Quarré préside dès 1618 à l'institution, en cette ville, d'une communauté sacerdotale dont les membres ont l'intention de se rattacher à l'Oratoire (Correspondance du Cardinal P. de Bérulle, éd. J. Dagens, t. 1, Paris, 1937, lettre 136, p. 234). Après un séjour à Paris près de Bérulle, il est renvoyé en Franche-Comté, où il est supérieur de la première maison de Salins en 1629. En 1631, suivant les souhaits de l'archevêché de Malines, il succède à François Bourgoing † 1662 dans les nouveaux établissements des Flandres. Sa piété, sa science religieuse, ses aptitudes pour la prédication sont si appréciées qu'il devient l'homme de confiance de l'archevêque ; il est fait chanoine de l'église métropolitaine et est introduit à la cour, où il deviendra prédicateur ordinaire. Quarré resta dans les Pays-Bas jusqu'à sa mort, à Bruxelles, en 1656. Le plus important de ses écrits est le Thrésor spirituel « contenant les excellences du christianisme et les adresses pour arriver à la perfection chrétienne par les voies de la grâce et d'un entier abandonnement à la conduite de Jésus-Christ » (Bruxelles, 1632 ; revu et augmenté, Mons, 1633, 390 p.). Il fut écrit pour les Carmélites de Louvain (Avertissement, éd. de 1633). D'autres éd. paraissent sous ce titre : Paris, 1637, 1649, 1654 ; Bruxelles, 1657 (trad. néerlandaise, Bruxelles, 1642 et 1657). Mais, dès 1635, l'ouvrage paraît sous un titre modifié : … « contenant les obligations que nous avons d'être à Dieu et les vertus qui nous sont nécessaires pour vivre en parfait chrétien » (Paris, 1635, 1641, 1644, 1646, 1660 : 7e éd.). Ces diverses éditions devraient être confrontées pour mesurer les évolutions qui sont fréquentes au niveau des titres des chapitres. Y en a-t-il aussi dans la doctrine spirituelle ? L'ouvrage mérite de retenir l'attention en raison de l'importance qu'il accorde à la grâce du baptême, préludant ainsi aux développements que Jean Eudes donnera à ce thème ; en raison aussi de la doctrine de l'abnégation et de l'anéantissement, qui est dans la dépendance de Ch. de Condren † 1641 (cf. DS, t. 1, col. 1236 et t....

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