Auteur : Geneviève HASENOHR.
 
Tome 12 - Colonne 2727
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Titre de l'article : QUENTIN (JEAN), prêtre, † 1503.
Début de l'article :
— 1. Vie. — 2. Écrits et spiritualité.
1. VIE.
— D'origine obscure, Jean Quentin étudia la théologie à la Sorbonne, dont il fut procureur en 1467-1468. Docteur en 1472, reçu chanoine de Notre-Dame en 1482, il fut nommé pénitencier en 1489 et exerça cette charge jusqu'à sa mort le 28 avril 1503. Il faisait partie, aux côtés de Nicole Hacqueville, Jean Standonck, Jean Raulin, Philippe Bourgoing et quelques autres, du cercle des réformateurs parisiens de la dernière décade du 15e siècle. 2728 L'influence qu'exerça sur lui François de Paule, qu'il rencontra pour la première fois en 1491 et dont il resta toute sa vie le disciple (cf. les pièces conservées de la correspondance dans Fr. de Secli, Beatissimi Patris Francisci de Paula… opuscula quaedam…, Naples, 1642) semble avoir été déterminante. C'est lui qui introduisit à Paris les premiers Minimes (1491), les hébergeant sous son toit dans l'attente de leur installation à Passy. Mais son zèle actif pour la cause de la réforme monastique eut bien d'autres occasions de se manifester : réforme (avortée) de Saint-Victor par les chanoines de Windesheim (1497-1498) ; réforme (vouée à l'échec) de l'Hôtel-Dieu ; réforme de l'abbaye de Chelles (finalement incorporée en 1500 dans la nouvelle congrégation de Fontevrault)… Ses sermons et plusieurs opuscules en langue vernaculaire parvenus jusqu'à nous, postérieurs pour la plupart à 1489, portent témoignage, parallèlement, des préoccupations pastorales d'un homme soucieux de promouvoir chez les laïcs une authentique vie chrétienne.
2. ÉCRITS ET SPIRITUALITÉ.
— 1° La manière de bien vivre dévotement et salutairement par chascun jour pour hommes et femmes de moyen estat ressortit au genre des « journées chrétiennes » (DS, t. 8, col. 1444-69). Toutefois, si la présentation formelle est conforme aux exemples contemporains, sa conception même, telle que la reflète le titre, traduit une évolution remarquable des mentalités religieuses : la distinction entre genre de vie masculin et genre de vie féminin est abolie (hommes et femmes) ; la répartition, traditionnelle depuis les Pères, de la société féminine sur des bases...

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