Auteur : François PRUD’HOMME.
 
Tome 12 - Colonne 2729
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Titre de l'article : QUERBES (LOUIS), fondateur des Clercs de Saint-Viateur, 1793-1859.
Début de l'article :
— Louis Querbes, fils de modestes artisans de Lyon, est né le 21 août 1793. Baptisé le même jour, malgré la violente agitation révolutionnaire 2730 qui secouait alors la ville, il fut initié de bonne heure aux mystères de la foi par ses parents et des instituteurs privés. A neuf ans, dirigé sans doute par quelque prêtre du clergé demeuré fidèle, il fit « voeu de chasteté pour toute ma vie » ; puis il entra en 1805 à l'école cléricale qui s'ouvrait à la paroisse Saint-Nizier. Sa vocation sacerdotale s'y affermit ; il passa au séminaire Saint-Irénée de Lyon en 1812, et fut ordonné prêtre le 17 décembre 1816. Malgré les périls de pareille situation, sa première nomination le désigna comme vicaire à sa paroisse natale, Saint-Nizier ; il s'y retrouva au milieu de prêtres assez âgés, de formation traditionnelle, qui dirigèrent son apprentissage du ministère. On a conservé de lui une série de sermons soignés, rédigés dans un style qui plaisait à l'auditoire de ce temps. Sans blesser les personnes, il savait rappeler les devoirs chrétiens, usant même parfois de menaces pour l'avenir. Longtemps s'est prolongé parmi les paroissiens le souvenir de sa dévotion mariale et de plusieurs traits édifiants de sa charité. On lui confia en même temps la charge de l'école cléricale qu'il avait fréquentée, et par là le soin de la relève des vocations sacerdotales. Ses succès en prédication le firent pressentir comme responsable d'un groupe de prêtres adonnés aux missions populaires, lesquelles, on le sait, jouèrent un grand rôle dans le renouveau religieux après la Révolution. L'administration diocésaine lui assigna, après cinq ans et demi de vicariat, la cure de Vourles, modeste paroisse proche de Lyon. Ce pouvait être le premier échelon d'une carrière ecclésiastique ; en fait, ce fut la transplantation définitive d'un citadin à la campagne. Nommé à Vourles en octobre 1822, Querbes y vivra jusqu'à sa mort, le 1er septembre 1859. Sa pierre tombale au cimetière de Vourles résume ainsi son travail apostolique : « prêtre d'un zèle, d'un désintéressement, d'une charité remarquables ». Homme d'action et de commandement par tempérament, il suscita un regain de pratique religieuse chez ses paroissiens, principalement par la prédication, les...

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