Auteur : Joseph A.G. TANS.
 
Tome 12 - Colonne 2732
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Titre de l'article : QUESNEL (PASQUIER), oratorien, 1634-1719.
Début de l'article :
— 1. Vie et oeuvres. — 2. Doctrine et influence.
1. Vie et oeuvres.
— Pasquier Quesnel est né à Paris le 14 juillet 1634. Son grand-père, François Quesnel, gentilhomme écossais, était premier peintre de Henri III sur la fin de son règne. Son père, Jacques, libraire dans la rue Saint-Jacques, épousa le 25 novembre 1619 Françoise Geneviève Bollery. Pasquier, le huitième de douze enfants, fit ses humanités chez les Jésuites du collège de Clermont, deux ans de philosophie au collège de Lisieux et trois ans de théologie en Sorbonne. Entré dans l'Oratoire en novembre 1657, il fut ordonné prêtre le 20 septembre 1659. Après avoir passé quelque temps à Châlons-sur-Marne, il alla à la maison de l'Institution où il fut bibliothécaire en étant chargé en même temps de la direction de ses confrères. C'était un prêtre zélé et ardent, attiré par les problèmes de piété et de spiritualité, comme en témoigne entre autres une lettre que lui adressa le supérieur de Saint-Magloire, Pierre de Moissey (24 nov. 1662, Archives d'Utrecht, fonds Port-Royal 2733 = U.P.R. 1091). Il s'est acquis une grande renommée de directeur de conscience et a écrit de nombreuses lettres de direction dont le Recueil de lettres spirituelles sur divers sujets de morale et de piété ne contient qu'une partie. Citons parmi ses dirigés les plus connus Françoise-Marguerite de Chivré, maréchale-duchesse de Gramont, Raymond Fromentin, vicaire-général d'Orléans, Marin Grostête, sieur Des Mahis, Louis de Héricourt et Anne-Victorine de Montglat, abbesse de Gif. Le 3 août 1665 il fut nommé supérieur à Saint-Paul-aux-bois. Certains de ses confrères le trouvaient trop raide dans la conduite des âmes ; on le fit passer le 30 novembre 1666 au séminaire de Saint-Magloire, où il fut second directeur sous le supérieur Honoré Juannet, augustinien zélé, et où il enseigna la discipline de l'Église. C'est de cette période que datent ses relations avec Antoine Arnauld qui se tenait caché à Saint-Magloire jusqu'à la Paix de l'Église. Le 26 novembre 1669, il s'établit à la maison de l'Oratoire de la rue Saint-Honoré où il put se consacrer davantage à ses ouvrages spirituels et à ses travaux d'érudition. Les notes qu'il prenait...

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