Auteur : André DERVILLE.
 
Tome 12 - Colonne 2850
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Titre de l'article : QUINET (LOUIS), cistercien, 1595-1665.
Début de l'article :
— Né en 1595 à la Houblonnière, près de l'abbaye cistercienne de Val-Richer (diocèse de Lisieux), Louis Quinet, fils de paysans aisés, fit ses premières études auprès de son curé. A seize ans (1611 ?), il entra dans l'ordre cistercien à Val-Richer, abbaye alors sous le régime de la commende et assez décadente. La période suivante de sa vie est assez floue. Il aurait fait profession en 1615 à l'abbaye d'Estrée et été ordonné prêtre en 1620. Il fut envoyé à l'université de Pont-à-Mousson, alors dirigée par les Jésuites, pour y étudier la philosophie ; en mars 1622 il y signe un document comme profès de Val-Richer (cf. Zakar, p. 154). Il fit ses études de théologie en Sorbonne, comme membre du Collège des Bernardins, dont il aurait été régent (cf. Annales de Barbery, p. XII) ; il est docteur en théologie entre 1627 et 1631, années pendant lesquelles il est confesseur à l'abbaye de Maubuisson, dépendante de l'ordre cistercien et dont les religieuses viennent de recevoir de l'abbaye de Port-Royal une nouvelle abbesse, Marie des Anges, tante de P. Nicole. Les orientations spirituelles de Quinet entrent en conflit avec l'idéal ascétique de l'abbesse ; on peut en lire une relation, assez venimeuse, dans la Vie de la M. Marie des Anges par A.-M. de Brégy (s 1, 1754, p. 185-219 ; cf. Bremond, Hist. littéraire, t. 11, 1933, p. 117-26 ; J. Orcibal, Les origines du Jansénisme, t. 2, Paris, 1947, p. 412). On y apprend que Quinet enseignait « l'abnégation spirituelle des soustractions des sentiments de Dieu dans tous les exercices spirituels » et « un certain anéantissement spirituel imaginaire et difficile à comprendre » 2851 (p. 201-02) : y a-t-il là une influence de l'Abrégé de la perfection d'I. Berinzaga et d'A. Gagliardi (DS, t. 6, col. 57-60), directe ou à travers Bérulle ? En avril 1631, Quinet devient prieur de l'abbaye de Royaumont, au nord de Paris ; il est déjà un partisan convaincu et actif de la réforme de son ordre, que le cardinal de Richelieu favorise à partir de 1634 (colloque de Royaumont), et instaure la stricte observance à Royaumont (cf. Zakar, p. 87-90). En 1638, grâce à l'action de Richelieu, Quinet est nommé abbé régulier de Barbery (Calvados) qui ne compte pas plus de...

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