— Né à León (Espagne) vers 1475, Francisco de Quiñones était le fils aîné de Diego Fernández de Quiñones et de Juana Enríquez, premiers comtes de Luna. En 1498 il est au service du cardinal Francisco Jiménez de Cisneros. Avant 1507 il fait profession chez les Franciscains du couvent Santa Maria de los Angeles (Sierra Morena). Très vite, Quiñones, qui a pris le nom de Francisco de los Angeles, reçoit des charges importantes. Dès avant 1512, il est supérieur de la custodie des Anges ; puis définiteur général en 1517, premier supérieur de la nouvelle province des Anges (1518-1521) ; commissaire général en 1521, il visite les provinces des Pays-Bas et certaines d'Espagne. De 1523 à 1528, il est ministre général de l'ordre, visitant les provinces d'Espagne et de Portugal et une partie de celles d'Italie. Grâce à ses talents de conciliateur, il élimine des frictions de juridiction et obtient que de nombreux conventuels se joignent à l'Observance. Le pape Clément VII le chargea d'importantes missions auprès de Charles Quint, le fit cardinal de Sainte-Croix (1527) et le chargea de s'occuper de la réforme du bréviaire pour la récitation privée de l'Office divin ; ce bréviaire, dit « de Sainte-Croix », parut en 1535 (éd. corrigée en 1536). Quiñones mourut à Vieroli (Italie) le 5 novembre 1540. 2853 La personnalité de Quiñones est celle d'un réformateur spirituel ; cela apparaît surtout dans son supériorat, pendant lequel il s'attache à promouvoir l'observance de la règle, la sélection des vocations et la formation ; ses soucis réformateurs s'étendirent aux Clarisses. Déjà quand il était custode, il avait aidé les Conceptionnistes et leur avait donné leurs premières constitutions (cf. DIP, t. 2, 1975, col. 1390-91). Autre domaine de son action, les missions, où il aurait voulu être envoyé ; en 1523 il envoie au Mexique douze franciscains (cf. Wadding, Annales, t. 16, 1933, p. 182-90 : Instrucción). On retiendra en particulier, pour l'histoire de la spiritualité, le rôle qu'il joua dans l'affermissement des maisons de récollection en Espagne (cf. DS, t. 5, col. 1362) : c'est là que se développa la « via del recogimiento », si influente chez les spirituels espagnols du siècle d'or. Les...

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