— Né à Waldkirchen (diocèse de Passau, Bavière) le 19 mai 1656, Quirin Toelzer prit l'habit du Carmel thérésien à Munich et y fit profession le 5 août 1676 sous le nom de Quirin de la Trinité. De 1685 à 1691 il assure la fonction de sous-prieur à Neustadt et à Linz ; il fut prieur à Ratisbonne (1691-1694, 1704-1707), à Trente (1697-1700) et à Linz (1700-1704). Il mourut à Linz en 1714 (cf. Maximilien de Saint-Joseph, Catalogue, 1746, p. 514). Son oeuvre la plus connue, au titre typiquement baroque : Spanische Heldin, teutsch vorgestellet : … Siegreiches Leben, Heldenmässige Thaten, Englische Tugenden… der seraphischen Jungfrauen… Theresia von Jesu… (Munich, 1714 ; Ratisbonne, 1742), est, au moins pour les pays de langue allemande, la première biographie librement combinée de Thérèse d'Avila. Les oeuvres de Thérèse, en particulier son autobiographie, et sa vie par Francisco de Ribera circulaient déjà en allemand, mais l'ouvrage de Quirin utilise des sources variées, qu'il énumère dans sa préface : outre l'autobiographie et Ribera, la traduction italienne de la Reforma de los Descalzos de Francisco de Santa Maria (DS, t. 5, col. 1055-56), l'Historia generalis d'Isidore de Saint-Joseph (t. 7, col. 2104), le Speculum Carmelitanum de Daniel de la Vierge (t. 3, col. 19-20), et les documents importants du procès de canonisation. Quirin ne se reconnaît que « die Ordnung und die Schreibart » (préface). La grande qualité de l'ouvrage réside dans la présentation chronologique de la vie de Thérèse ; Quirin l'organise en trois parties : la première sur la famille, l'enfance, l'entrée au Carmel, jusqu'à la fondation du premier monastère réformé à Avila ; la deuxième raconte l'épanouissement de la réforme, la fondation de seize autres monastères, les difficultés initiales ; la troisième partie décrit la mort de Thérèse, sa vie sainte, la découverte de son corps resté intact, la béatification et la canonisation. Cette biographie de Quirin a inauguré la littérature thérésienne dans les pays de langue allemande ; elle n'a malheureusement pas été suivie d'oeuvres importantes. Quirin a laissé encore deux ouvrages spirituels : Göttlicher Liebespfeil...

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