— Né à Séville en 1657, de la famille des Solís de Almansa, Félicien entra au noviciat des capucins en 1676. Peu après son ordination sacerdotale, il fut consacré aux missions paroissiales ; il y passa quarante ans ; ses éminentes qualités et sa grande vertu lui valurent la vénération des fidèles. Il mourut à Grenade, le 25 mars 1722, après avoir rédigé son testament spirituel qui recommande instamment les missions populaires aux évêques et aux prêtres. Il prolongea son apostolat par des oeuvres imprimées ; généralement destinées aux fidèles, elles exposent une doctrine solide d'une manière simple et abordable. Deux petits ouvrages sont consacrés à la dévotion mariale : Florida imperial corona de la gran Reyna de los ángeles y hombres María Santísima, Virgen Purísima y Madre de Dios, Cadix, 1698, et Devoción a la Santísima Virgen María en su coronación por Reyna de los cielos, Malaga, s d. Un gros ouvrage traite ensuite de la dévotion aux âmes du purgatoire : Racional campana de fuego que toca a que acudan todos los fieles con agua de sufragios a mitigar el incendio del purgatorio (Séville, 1700 ; Cadix, 1704). Plus caractéristique peut-être de son apostolat, son culte pour la Sainte Trinité fit écrire à Félicien le meilleur de ses livres, une exposition des fondements, des avantages et des fruits de cette dévotion : El sol increado, Dios Trino y Uno, y la grande excelencia de su culto y devoción, Cadix, 1702. On possède encore de Félicien un livre sur les anges, Los angélicos príncipes del empíreo (Séville, 1707), un petit traité pratique sur la vie spirituelle, Compendiosa y clara instrucción para la vida espiritual, llena de abundantes doctrinas sacadas de los santos Padres y otros autores místicos (Cadix, 1696 ; Madrid, 1700), et enfin un ouvrage destiné aux apôtres des missions populaires, Luz apostólica que demuestra la excelencia e importancia del altísimo y divinísimo exercicio de la santa missión y de el méthodo como ésta se ha de practicar con especial fruto (Séville, 1716 ; Grenade, 1741). Notons que Félicien se servait probablement dans ses missions d'un recueil de chants dont il aurait publié seulement la troisième partie sous un titre que rapporte Martin de Torrecilla, Romances...

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