— La première date certaine de la vie d'A. Quistelli est 2857 août 1509, date à laquelle le supérieur général des Augustins, Gilles de Viterbe, lui donne le titre de cursor ; cela supposait quelque huit années d'études comme profès. On peut en inférer qu'il entra chez les Augustins, à Padoue, sa ville natale, vers 1502 et qu'il serait né vers 1485. Gilles de Viterbe le déclare bachelier en théologie en 1514 et le nomme professeur au chapitre de 1515. De 1516 à 1519, Quistelli fut régent au studium de Padoue. En 1520, il prêche durant le carême à Rome et y reviendra en 1525, étant alors prieur à Gênes. De 1526 à 1538, il vit à Padoue, régent des études ou prieur ou supérieur de la province Marco-Trevigiana. De 1538 à 1542 il est procureur de l'Ordre à la curie romaine et vicaire du général G. Seripando durant ses visites des provinces françaises et ibériques (1540-1542). En janvier 1543 le cardinal protecteur de l'Ordre, Nicolò Ridolfi, voulut avoir Quistelli dans sa maison ; Seripando écrit au sujet de Quistelli que le cardinal, « singulari eius doctrina et ingenio motus, illum sibi sanctorum studiorum magistrum et comitem delegit, optavit, flagitavit… Atque hac ratione factum est, ut officio procuratoris non sine magno nostro dolore se abdicaverit » (cf. Analecta augustiniana, t. 26, 1963, p. 52). Seripando mentionne plusieurs fois Quistelli jusqu'à ce que, le 8 juillet 1549, il en parle comme défunt. S. Seidel Menchi (cité infra) donne les textes des registres concernant Quistelli (p. 323-33) et la liste de ses écrits (p. 336-43). On ne connaît pas de manuscrit de ses sermons et leçons donnés à Padoue puis à Rome sur les évangiles et les épîtres pauliniennes. H. Jedin voit cependant en lui un représentant de l'évangélisme italien, à cause de son ouvrage Adversus fallaces huius mundi philosophos de verbo Dei, non in sublimitate sermonis nec inani scientia praedicando libellus (Venise, 1537) et de ses 42 Theoremata et SS. Patris Augustini… doctrina (Bibl. Vaticane, ms Vat. lat. 3913, f. 231v-236). Ces Theoremata sont une défense contre ceux qui l'accusaient de luthéranisme ; ils furent envoyés en 1538 au cardinal Aleandro pour exprimer la doctrine de leur auteur à...

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