— I. Les écrivains. — II. Le mouvement et sa doctrine. C'est bien Pélage qui a donné son nom à un mouvement de pensée et d'action dit pélagianisme et dont les adeptes furent appelés pélagiens. En fait cependant l'unité de cette dénomination, voulue par les hérésiologues — mais lézardée en partie par eux-mêmes à cause de la mention des « célestiens », employée parfois comme synonyme — correspond mal à la situation historique connue et reflète plutôt la suite des discussions et des condamnations officielles. Une autre méthode s'imposait, qui prenne en considération individuellement chaque auteur « pélagien », sa production présumée — fût-elle perdue, fragmentaire ou hypothétique — et les études qui le concernent. D'autre part, il fallait éviter de réduire la théologie « pélagienne » à une réaction antiaugustinienne, à une spiritualité individualiste, à un mouvement d'inspiration sociale, ou d'en faire un système monolithique et clos, déraciné de son contexte socio-théologique, à l'intérieur duquel se trouveraient confondues les positions diversifiées d'inspirateurs, amis, disciples et simples imitateurs. Le DS ne présentait jusqu'ici du pélagianisme que des éléments d'intérêt général (par ex. Église Latine, t. 9, col. 354-61, 373-75), des aspects particuliers (t. 3, col. 133-34 et 1067-68, à propos de Démétriade), voire des renvois peu explicites (Fastidius, t. 5, col. 102 ; Julien d'Éclane, t. 8, col. 1592). Il était donc nécessaire de reprendre ces aspects ou ces articles dans la perspective de l'option envisagée ci-dessus. On aboutit ainsi à une suite de notices relativement indépendantes sur chaque écrivain (vie, oeuvres, bibliographie), présentées dans l'ordre suivant : 1. Rufin le Syrien, 2. Célestius, 3. Pélage, 4. Julien d'Éclane, 5. Anianus, 6. Fastidius, 7. Les Anonymes. Quant aux aspects thématiques, ils sont repris globalement, et dans une perspective sélective, dans la deuxième partie de l'article, introduite par deux remarques et un aperçu sur les origines du...

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