Auteur : Raymund KOTTJE.
 
Tome 13 - Colonne 1
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Titre de l'article : RABAN MAUR (HRABANUS MAURUS), bénédictin puis archevêque de Mayence, 780/1-856.
Début de l'article :
— 1. Vie. — 2. Œuvres. — 3. Spiritualité. Influence.
1. Vie.
— Né à Mayence, très probablement en 780/1 (cf. P. Lehmann, Fuldaer Studien, dans Sitzungsber. der Bayer. Akad. der Wiss., t. 3, 1925, p. 25, s'appuyant sur une mention dans le ms de Vienne des Annales Fuldenses antiquissimi, a. 780 ; malgré les observations de E. Freise, cette date a été récemment maintenue par Fr. Staab), Raban fut présenté comme oblat (puer oblatus) au monastère de Fulda par ses parents Waluram et Waltrat en 788. Il y reçut la tonsure monacale vers 791, le diaconat en 801, la prêtrise en 814. Peut-être fit-il un bref séjour à la cour de Charlemagne (cf. Théodulphe, Carmen 27, éd. E. Dümmler, MGH Poetae, t. 1, Berlin, 1881, p. 492-93) ; il fut sûrement envoyé — par l'abbé Ratgaire (802-817) ? — avec son ami Hatto à Tours auprès d'Alcuin pour y approfondir sa connaissance des arts libéraux. Alcuin ajouta à son nom celui de Maurus, en souvenir du disciple préféré de saint Benoît (MGH Epistolae, t. 4, n. 142, éd. Dümmler, Berlin, 1895, p. 223). Raban accepta volontiers ce nom et le fit inscrire en marge de plusieurs mss de ses oeuvres, là où il exprime son opinion personnelle. Ratgaire le nomma très vite maître des écoles, déjà avant la mort d'Alcuin en 804 (cf. la lettre de celui-ci, ibid., p. 224 : « Feliciter vive cum pueris tuis »). Quelques années plus tard, Raban dut interrompre ses fonctions, à la suite de dissensions entre l'abbé et sa communauté et de maladies parmi les moines. Ratgaire semble lui avoir dérobé plusieurs livres précieux, contenant des extraits et des gloses, que Raban prie de lui restituer (Carmen 20, éd. Dümmler, MGH Poetae, t. 2, 1884, p. 185-86). Il put malgré tout achever son premier grand ouvrage, De laudibus sanctae Crucis, en 810 (sur cette date, voir la remarque de Staab, Hrabanus, p. 100, n. 116 : la multiplication de la valeur numérique des lettres dans la figure 28, 45 par 18, donne le chiffre 810). Après la déposition de Ratgaire en 817 et sous l'abbatiat d'Eigil (818-822), s'inaugure la...

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