— Originaire du Midi de la France, Jean Rabasse entra chez les Observants de la province de Saint-Louis ou de Provence, où il devint gardien de Montpellier, puis ministre provincial dans les dernières années du 16e siècle. Le 16 juin 1603, il passe à la réforme des Récollets de la province de Saint-Bernardin (Avignon), qu'il quitta peu après pour être incorporé à celle de Saint-Denys (Paris). Dans cette dernière, il fut gardien de Verdun en 1610-1611 et 1614, supérieur de la résidence ou hospice de Sainte-Marguerite en 1619, et enfin devint le premier aumônier des Clarisses Récolettes du monastère de l'Immaculée Conception de Paris, fondé en 1637. Césaire Cambin, chroniqueur d'Avignon, le fait mourir au couvent de Saint-Germain-en-Laye, mais il semble avoir été mal informé sur la date de 1621 ; É. Longpré indique celle de 1655, qui paraît trop tardive. Il dut quitter cette terre peu après la fondation des Clarisses Récollettes vers 1637, car on ne trouve dès lors plus rien sur lui. Le Febvre dit simplement qu'il « écrivit plusieurs livres de Dévotion », parmi lesquels on peut signaler : Règle des âmes dévotes ; La Royale Mère… où se voient les richesses précieuses 11 de Jésus et le thrésor de la Vierge (Paris, 1628), suite de pieuses considérations sur la vie de sainte Anne ; Le vrai fondement de la vie spirituelle (signalé par F. Pérennès, Dict. de bibliographie, t. 2, Paris, 1859, col. 257). Rabasse fut un directeur de conscience recherché ; il se dévoua en ce ministère, en particulier auprès de Marie Granger, maîtresse des novices des bénédictines de Montmartre et fondatrice de l'abbaye de Montargis, en 1630. « Homme d'une sainteté peu commune », selon l'estimation de ses contemporains, reprise par H. Bremond, Rabasse a été considéré en son temps comme un maître dans la vie spirituelle. C. Cambin, Chronique des Frères Mineurs Récollects de la province S. Bernardin…, t. 4, ms 1447 de la B. Municipale d'Avignon (XVIIe s.) p. 1, 53, 63. — H. Le Febvre, Histoire chronologique de la province des Récollets de Paris, Paris, 1677, p. 63, 86, 112, 154. — Wadding-Sbaralea, Supplementum…, t. 2, p. 119-20. — Jean de Saint-Antoine,

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